Présentation
Une séance d’une heure dans le cadre de la 1ère partie du thème 1 d’histoire, « Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés depuis le milieu du XIX° siècle ». La séance intervient après 1 heure de cours sur la croissance. Elle est préparée par un travail personnel sur la crise de 1929 (pour moi un dossier du manuel sur ce sujet). Elle aborde l’histoire des arts au travers du cinéma.
Déroulement
Dans les 5 premières minutes on fait une rapide synthèse du DM à propos de la crise de 1929 et un court résumé est fournie (cf. plus loin). Le film est disponible en Divx avec Vlc + vidéoprojecteur (pour aller plus vite j’ai déjà coupé les extraits).
Les extraits
Chaque extrait est court (entre 1 et 2 minutes).
Le 1er est le récit de Muley (depuis « un homme est venu un jour » à « un bout de papier avec des écritures dessus » : 2’).
Le 2° est le récit de l’expulsion (depuis « celui qui m’a vidé est venu il y a à peu près 1 mois » à la destruction de la maison : 1’45’’).
Le 3° est le début du séjour au camp (depuis les enfants sur le tas d’ordures à l’assassinat de la mère : 1’30’’).
Le 4° est l’arrivée au camp gouvernemental (depuis le gros plan sur le panneau « Farmworkers’ Weath Patch Camp » à la fin de l’entrevue Tom – directeur :2’).
Les élèves ont une fiche de travail avec 2 questions par extraits. Les questions interrogent le fond et la forme.
Les objectifs
Illustrer par un exemple pointu ce que fut la crise de 1929 : les 1er et 2° extraits permettent d’aborder l’effondrement des cours, les gains de productivité, les logiques du capitalisme financier.
Montrer le caractère Rooseveltien du film : dénonciation du capitalisme sauvage et aveugle et de ses hommes de main (volontaires ou non) ; mise en évidence de l’individu, du travailleur ; apologie du Welfare State
Donner ou renforcer la culture cinématographique : vocabulaire par exemple (flashback ; champ – contrechamp ; champ – hors-champs – etc). Et affirmer le double caractère du cinéma : il n’est qu’interprétation et il reflète son époque.
Sources
Avant tout l’excellent dossier de Philippe Hunema, http://www2.cndp.fr/TICE/teledoc/dossiers/dossier_raisins.htm
2 travaux en lien avec les anciens programmes : http://www.cinehig.clionautes.org/spip.php?article126 ; http://www.cinehig.clionautes.org/spip.php?article114
La fiche élève
Quelques mots sur le film et son réalisateur
La crise économique de 1929 n’épargne pas le monde rural : l’effondrement des prix de vente des produits agricoles ruine de nombreux agriculteurs américains, contraints à abandonner leurs terres. C’est la misère de ces petits agriculteurs des grandes plaines (Oklahoma…) que le romancier J. Steinbeck décrit en 1939 dans son roman intitulé Les Raisins de la colère. Dés 1940, le réalisateur John Ford, déjà célèbre pour ses nombreux westerns (La Chevauchée fantastique en 1939…), adapte le roman de Steinbeck dans le film du même nom. C’est l’histoire des Joad, chassés de leur terre qui migrent en Californie.
Extrait 1 (début du film) : un voisin raconte à Tom Joad, revenu chez lui, pourquoi sa famille a du partir.
• La scène entre les paysans et l’homme à la voiture : que vient faire l’homme à la voiture la ferme ? Qui en est responsable (peut-on lui ‘tirer un coup de fusil dessus’) ? Au final où est le responsable ultime et quelles sont ses motivations ?
• Par quels procédés le réalisateur oppose-t-il nettement les paysans et les expulseurs ?
Extrait 2 (début du film) : le voisin décrit sa propre expulsion
• Qu’est-ce qui motive le conducteur du tracteur ? Est-il responsable ?
Le conducteur est motivé par l’argent (pas pour en gagner beaucoup mais pour faire vivre sa famille : il est lui-même victime et non responsable).
• Par quels procédés le réalisateur rend-il la scène dramatique ?
Extrait 3 (milieu du film) : les Joad arrivent dans un camp de réfugiés tenu par des gens peu respectables
• Comment le réalisateur rend-il compte de la misère dans ce camp ?
• Comment sont présentés les 2 hommes dans la voiture ?
Extrait 4 (fin du film) : les Joad arrivent dans un camp de réfugiés gouvernemental
• Montrez que le réalisateur oppose complètement ce camp et le précédent.
I
• En conclusion peut-on dire que John Ford a fait un film Rooseveltien ?