Il s’agit, dans cette séance d’une heure, d’introduire le programme de géographie et de montrer en quoi le développement durable est le concept central de ce programme.

Support :

extrait (12 minutes) du reportage d’Arte Reportage, diffusé le 20 septembre. Nauru, l’île aux désastres. Laurent Cibien et Pascal Carcanade – ARTE GEIE / Beta Productions / RFO / RTBF – France 2006

Disponible à l’adresse suivante :
http://stream.arte-tv.com/ramgen/permanent/c1/reportage/20060920_nauru_fr.rmvb

Présentation du reportage par le site ARTE :
Nauru, 21 km2, 12000 habitants, la plus petite république indépendante du monde, perdue au milieu de l’Océan Pacifique. Nauru est un Etat au destin unique : richissimes jusque dans les années 90, grâce à l’extraction d’un des phosphates les plus purs de la planète, les Nauruans survivent désormais dans le chaos d’un pays en faillite.

Depuis 5 ans, les journalistes qui ont pu visiter l’île se comptent sur les doigts d’une main. Comme si Nauru avait honte de son histoire désastreuse. Après plus d’un an de négociations, l’équipe d’ARTE Reportage a pu s’y rendre.

Aujourd’hui, les derniers hectares de phosphate disponibles sont en fin d’exploitation, les trois-quarts de l’île ressemblent à une gigantesque carrière, et l’argent a été dilapidé, par incompétence ou naïveté. La population meurt de diabète, d’obésité, des excès de la société de consommation… Pour survivre, Nauru en est réduite à jouer un mauvais rôle : celui de recevoir les demandeurs d’asile jugés indésirables et envoyés par l’Australie.

Nauru : la caricature d’un développement non durable…

Questionnaire élève sur l’extrait 12 minutes (du début jusqu’aux camps de demandeurs d’asile).

1. Quels problèmes de santé rencontrent la population de l’île ?

2. Comment ces problèmes s’expliquent-ils ?

3. Vers quel avenir s’oriente l’île ?

La notion de développement durable

L’exemple de Nauru montre à quel point il est important de concilier développement et environnement.
Cela nous amène à parler du développement durable.
C’est un concept nouveau (années 90) mais central du programme de géographie de seconde.
C’est dans le contexte de la prise de conscience des menaces que fait peser sur la planète la réduction de la couche d’ozone qu’est apparue la notion de développement durable.

Puis, il est largement diffusé par Gro HARLEM BRUNDTLAND, présidente de la Commission mondiale de l’environnement et du développement mise en place par les nations unies, dans un rapport paru en 1987 : « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins ». Ce concept présente l’intérêt de réarticuler croissance et développement. De cette mise en relation est née la notion de « biens publics mondiaux » : eau, air, végétaux, forêts, énergie.
Il a été ensuite médiatisé et popularisé lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Cette conférence fut l’occasion, pour la première fois, de médiatiser la notion de développement durable (sustainable development) préalablement défini par l’ONU en 1987 (rapport Brundtland).

Cette notion recouvre les trois aspects fondamentaux du développement et de la qualité de vie de nos sociétés :
– le développement économique,
– la protection de l’environnement
– le développement social et humain.

Le développement durable est au carrefour de trois piliers :
– écologique
– économique
– social

La géographie, aussi.

Le développement durable introduit une dimension éthique et la possibilité de faire émerger une nouvelle conscience citoyenne (éco-citoyen).

C’est un concept applicable à de nombreux chapitres du programme de seconde :
– l’eau
– les littoraux
– les risques majeurs (cf. relèvement du niveau de la mer et les dangers que cela représente pour les Etats insulaires.)
– Nourrir les Hommes
– …