«Deux semaines de juin » décrit comment l’Armée des Alpes repoussa sur sa frontière l’envahisseur italien.
J’ai participé en tant que représentant des Clionautes ce mercredi 16 décembre 2020 à une visioconférence avec l’équipe de la plateforme et du film, comme plusieurs intervenants du monde éducatif.
A propos de « Deux semaines de juin », par Jocelyn Truchet – OREADIS Productions & BADARUS
Invitation pour les Clionautes à la visioconférence de mercredi 16 décembre
Nous vous proposons de vous inscrire sur la plateforme «Oréadis Vod» dont le but est de vous permettre d’exploiter dans vos classes le court-métrage mais aussi des ressources pédagogiques extrêmement variées. Celles-ci sont utilisables à partir du cycle 3 jusqu’au programme d’histoire de terminale, l’équipe pédagogique travaillant à des ressources pour le niveau universitaire.
L’équipe
- Séverine Melchiorre est présidente d’Oréadis Productions et la productrice du film.
- Jocelyn Truchet est le scénariste et le réalisateur du film. Ancien sergent-chef du 13ème BCA de Chambéry, blessé en mission en Afghanistan, il s’est réorienté en devenant entrepreneur dans l’audiovisuel.
- Rosène Charpine : présidente de l’IHEDN Dauphiné-Savoie, professeure agrégée d’histoire-géographie, et formatrice académique à Chambéry.
- Florent Mézin, docteur en histoire, sa thèse portant sur « Des troupes alpines aux troupes de montagne (1962-2012), membre de l’équipe de Rosène Charpine à Canopé. Officier de réserve des troupes de montagne.
Pourquoi la plateforme Oréadis Vod ?
Séverine Melchiorre : entre les deux confinements, le film et le making of ont été bien accueillis en Savoie, Le film et le making of ont été bien accueillis en Savoie, là où la bataille a eu lieu. Nous espérons bien sûr retourner dans les cinémas le plus tôt possible, mais la plateforme est là par ce que nous souhaitons nous adapter à une réalité qui peut durer. D’ailleurs, notre communauté sur Facebook attend de le voir en ligne…
L’autre point essentiel est que le film est en lui-même un outil pédagogique tout à fait adapté aux programmes des professeurs d’histoire. C’est pour cela que nous avons voulu donner carte blanche à Rosène Charpine et à son équipe sur le plan pédagogique.
L’histoire du film
Jocelyn Truchet : j’ai écrit le scénario et réalisé le film. Je suis passionné d’histoire militaire du XXe siècle depuis mon enfance. Mon grand-père s’est battu non loin du lieu de l’action du film. Pour moi, il est essentiel d’en finir avec la vision d’une armée qui ne s’est pas battue. Je veux réhabiliter les soldats de 40 qui ont courageusement versé leur sang.
Le film suit le sergent Martin et ses hommes durant les 2 semaines qui séparent la déclaration de guerre de l’Italie à la France et l’armistice de juin 40. Pour l’écriture du scénario, je me suis basé au plus près du terrain du soldat, comme pour mon expérience en Afghanistan. La fiction est donc sans cesse ramenée à des événements historiques réels.
Depuis le début, avec Séverine, nous avions le projet de nous tourner vers la jeunesse qui lit peu et de l’intéresser via un média plus familier.
SM : on a voulu aussi que dans l’écriture les personnages aient des cas de conscience : pourquoi m’engager, suis-je capable de tirer sur l’ennemi ?
Le Kit pédagogique, ressource centrale de la plateforme
Rosène Charpine : j’ai dit à Jocelyn, j’aime ton film mais il est trop didactique comme souvent les 1ers films…
Mais c’est sûr que les profs vont l’aimer, d’autant que son format court (28’) convient parfaitement à une séance de cours ! Et plus je regardais le film, plus j’ai eu des idées de projets interdisciplinaires, que j’ai pu concrétiser avec une équipe d’enseignants comportant 5 professeurs d’histoire-géographie dont 2 docteurs en histoire contemporaine, une professeure de lettres et un professeur d’arts plastiques.
Le making of a pour les mêmes raisons été par ses propos très apprécié de l’équipe pédagogique.
le dossier pédagogique
Nous avons profité du 1er confinement pour travailler sur des pistes pédagogiques comme d’ordinaire pour les collèges. Mais au lieu des 3-4 pages habituelles est sorti un volumineux dossier d’une quarantaine de pages, tant nous avions de pistes d’utilisation ! Ainsi des travaux sur le vocabulaire militaire en français, mais surtout le fait de mettre en synergie plusieurs disciplines pouvant travailler les compétences avec une forte transversalité, en accord avec les programmes de collège. Un exemple mis en place : randonner avec les 4e à Notre Dame des Neiges avec les profs d’EPS.
Les fiches d’activité
Comme nous nous étions engagés à travailler sur le film avec plusieurs collèges et un lycée, nous avions fabriqué des fiches d’activité clé en main. Le dossier et les fiches d’activité sont disponibles sur la plateforme.
Et à venir
Des travaux sur les thèmes « frontières » et « mémoires » (de 1ère et de Terminale de spécialité HGGSP) ; la question du dilemme moral en EMC. Nous nous sommes aperçus que le film s’inscrivait pleinement dans la nouvelle thématique du concours de la Résistance et de la Déportation, « 1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister »…
Philippe BARRIERE – La Guerre objet d’histoire, enjeux de mémoire, question d’enseignement
Dans nos recherches sur les sources cartographiques, rien ou presque sur internet ; une carte très complexe et peu lisible lors d’un colloque sur l’Armée des Alpes que nous avions organisé. Difficile pour un travail d’histoire de ce type de s’en passer ! C’est pourquoi avec l’aide précieuse de notre guide de montagne Laurent Demouzon, nous avons réalisé, Jocelyn Truchet et moi, une cartographie. Bilan : un livret de cartes accessible à tous et pas seulement aux enseignants.
Une série documentaire est également prévue pour aborder tous les aspects de la bataille.
Enfin, la possibilité de proposer des pistes pédagogiques pour l’enseignement universitaire est à l’étude.
(Au fait, Jocelyn, pourquoi pas un prochain film sur la bataille de Menton, complètement oubliée ?)
Le film
Florent Mézin : un beau film et un outil remarquable pour le prof que je suis.
Certes une période méconnue pour le grand public, mais non pour les Anciens Combattants (en train de tous disparaître) et les spécialistes, avec des ouvrages confidentiels. On va donc pouvoir construire un outils très utile pour les élèves et dont les conséquences militaires ont été plus importantes que ce qu’on avait cru.
L’objet-film est lui-même une malette pédagogique très variée : on peut l’utiliser pour une séquence complète, soit le séquencer comme et l’utiliser comme point d’appui. Nous avons pu constater une richesse d’approche disciplinaire qui va du cycle 3 jusqu’à la Terminale, en attendant le Supérieur.
La plateforme est déjà très riche, avec en plus de beaux projets en perspective.
SM :
Les modalités d’adhésion à la plateforme
Les abonnements pour les établissements scolaires passeront par un processus de bon de commande. Cela ne se fera pas directement via la plateforme, contrairement à la version grand public où chacun peut louer les contenus via la plateforme directement..
2 formules :
La formule « Access »
Elle est installée sur chaque tablette si les élèves en sont dotés, ou sur l’ordi du prof.
Tarif : 1€/élève/mois et un abonnement de base de 3 mois, prolongeable jusqu’à 1 an.
Tous les contenus (bonus, activités pédas) sont accessibles.
La formule « Premium »
L’abonnement « Premium » pourra permettre la projection d’un film dans l’école, de rencontrer les organisateurs, d’aller sur place en randonnée avec Laurent Demouzon, moniteur de ski et spécialiste des batailles en montagne (Valloire, et Valmeinier). Il s’établit sur devis avec l’établissement.
RC : les écoles peuvent faire un appel à projet pour financer les déplacements sur les lieux de mémoires (la disparition des témoins et la situation sanitaire oblige à des adaptations importantes ). Le site de la DPMA sur les Chemins de mémoire proposera des appels à projets et des financements au 2e trimestre 2021.
On peut aussi faire appel aux sections locales du Souvenir français, prêtes à aider pour ce genre de projet.
Egalement le trinôme académique, qui a des dispositifs de financement.
Abonnement Grand public
Ce sera par abonnement personnel, avec un seul accès pédagogique : le livret des cartes.