Etudier l’histoire de la déportation et de la Shoah avec l’Enclos d’Armand Gatti.

Une étude plus complète de l’histoire de ce film a été publiée dans le Petit Cahier n°27 du Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah.

L'enclos
L'enclos

Le tournage de L’Enclos, extrait d’un entretien avec Armand Gatti

« – L’idée première du film est née d’une expérience du camp. J’avais connu là-bas deux hommes qui vivaient dans une fraternité profonde, phénomène rare dans cet univers où tout était mis en œuvre pour briser les solidarités humaines et faire de chaque déporté l’ennemi de l’autre.
L’un était Italien, le second Espagnol. Un jour, ils se sont battus. L’Espagnol avait fait une plaisanterie sur Mussolini. L’Italien avant répondu par une plaisanterie sur Franco. Et l’un défendant Mussolini, l’autre Franco, ils se sont tapés dessus.

L’histoire m’avait beaucoup frappé. Voilà deux combattant antifascistes, enfermés ensemble dans le camp de concentration et qui, par l’effet de la fibre nationaliste se mettaient à représenter les fascismes respectifs qui les avaient envoyés là.

J’ai écrit une première version de L’Enclos – cinématographique – à partir de cette histoire. Et je me suis aperçu en route que même si elle était vraie, cette version mettant en présence un Italien et un Espagnol ne rendait pas compte de la réalité des camps.

J’avais fait à cette époque une autre expérience : la découverte des Juifs dans le camp. Elle avait été fondamentale au point que non content de me prendre pour Juif moi-même, je suis devenu LE Juif. J’ai vécu la fin de mon aventure concentrationnaire et aujourd’hui encore elle a laissé des traces durables. Avec le monde de la judéité, je découvrais un peuple qui s’était inventé un langage pour parler avec Dieu. Il y avait un langage pour la terre, un langage pour les éléments et soudain celui-là qui montait à la verticale vers le ciel… Le Juif devenait indispensable dans le film.

Face au Juif, qui pouvais-je mettre ? Par l’évidence de l’équilibre, fatalement un Allemand. Pas un chef de camp ou un SS, opposition qui ne présentait aucun intérêt, mais un politique, un vétéran du camp. C’est ainsi que sont nés David et Karl.

Mon histoire n’a pas soulevé l’enthousiasme. Un scénario sur les camps de concentration proposant comme l’un des héros un communiste allemand, c’était tout bonnement impensable.

Mais finalement le film s’est fait.

– Comme tu l’imaginais ?

– Oui. A ce moment là je travaillais pour une productrice qui avait les droits d’adaptation de Kafka. J’étais le enième scénariste qu’elle essayait pour faire un film à partir du Château. Pour des raisons fiscales elle avait besoin de faire un film très vite. Je lui ai proposé L’Enclos. Le Centre national du cinéma a accordé une avance de 250 000 francs. La chance a voulu qu’en Yougoslavie la Trigla-films ait également besoin de produire rapidement un film. A partir de cette co-production, tout était possible.

– Et les acteurs ?

– Pour le Juif français, j’avais choisi Jean Negroni, comédien du TNP, inconnu alors au cinéma. Nous n’arrivions pas en revanche à trouver un acteur allemand. Bernard Wicki, un ancien concentrationnaire qui venait de terminer Le Pont m’a dit que le seul qui pouvait tenir le rôle serait Hans-Christian Bleck. C’était une évidence absolue.
La participation yougoslave, tant du côté des comédiens que des figurants ou des techniciens a été d’un apport considérable. Elle était à coup sûr facilitée par le fait que 80 % de ceux qui ont travaillé sur ce film étaient d’anciens partisans ou d’anciens déportés.

– Le film auquel l’auteur lui-même prévoyait un destin de film marginal, sinon maudit, va connaître un succès considérable. Prix de la Critique, à Cannes, grand prix de la mise en scène au Festival de Moscou, L’Enclos accumule prix et récompenses. Il est salué par une presse enthousiaste.

– La première projection je l’avais organisée pour Henri Michaux. A la sortie, il m’a dit : « Combien de temps dure le film ? – « Une heure et demie. ». – « pendant une heure et demie vous m’avez mis la tête sous l’eau ». Je ne pouvais imaginer plus beau compliment.

– Malgré les applaudissements de la critique et des jurys, le film ne sortait pas. Des voix illustres se sont mises de la partie, Jean Cocteau, Joseph Kessel et Maurice Druon, le même qui proposa dans Les Lettres françaises de verser une pension à Gatti et de lui élever une statue. L’Enclos est enfin apparu sur les écrans. Et le succès ne s’est pas démenti. Gatti était devenu cinéaste.

D’autres histoires vont suivre. Le cinéma ne lâchera plus Gatti, même si Gatti, parce que, comme avec le journalisme, et parce qu’il refuse d’entrer dans les schémas marchands qui guettent toute création en marche, renoncera longtemps au cinéma. Mais L’Enclos où nous sommes, n’est pas non plus un film raconté ici comme l’histoire d’un film et de son réalisateur. Ni la succession des images, des plans et des séquences dans lesquelles un film doit se résoudre pour exister. Pas plus que l’histoire des camps de concentration n’était l’accumulation des horreurs de l’existence concentrationnaire couronnée par l’épopée de l’évasion. A maintes reprises, dans d’innombrables débats publics, Gatti a dit : « Je ne suis jamais sorti du camp de concentration ». Personne à ma connaissance n’a eu l’obscénité de lui demander pourquoi. Mais lui seul peut répondre à la question qui l’obsède, une question sur l’homme et dont L’Enclos était l’un des possibles visages. »

[in KRAVETZ (Marc), L’aventure de la parole errante, Lagrasse, Verdier – L’Ether Vague, 1987, pp. 70-71.]

L’Enclos, la figure de l’univers concentrationnaire

Au premier abord, L’Enclos se résume à un simple argument. Il s’agit de faire plier un résistant allemand de la première heure en l’enfermant pendant vingt-quatre heures dans un enclos avec un Juif condamné à mort qui n’a survécu jusqu’ici que pour réparer des montres. Les SS parient sur la possibilité que l’un ou l’autre tue pour sauver sa propre vie. L’épreuve est déjouée par le réseau de résistance internationale du camp en substituant un cadavre au résistant communiste. La fin échappe cependant au happy-end, le Juif étant conduit à la chambre à gaz pour avoir « tué » un arien.

La question au départ de L’Enclos est celle de la représentation. Il ne s’agit pas de parler d’irreprésentable – pendant figuratif à l’inexplicable de la Shoah et de la déportation -, mais bien de voir comment Armand Gatti choisit de figurer l’univers concentrationnaire. La première prise de position d’Armand Gatti est d’évoquer la résistance dans le camp. Toute la tension dramatique du film se place dans la nuit du camp et non dans la nuit de l’enclos. Le face à face entre le communiste allemand et le Juif français est suspendu à cette action de la résistance. Et la présence de l’humain – un humain pragmatique tant la solution de se servir d’un cadavre pour libérer un camarade peut sembler contraire à un humanisme théorique – s’oppose et souligne la déshumanisation dans le camp. Le camp de la nuit est celui de la résistance. Et cette place de la nuit, encadrée par le début de la carrière où deux hommes doivent procéder sous les coups d’un kapo à l’enterrement d’un rat, puis mis à mort par le même jeu macabre de l’affrontement entre les prisonniers pour survivre, et à la fin du film, par le départ vers la mort du Juif et de la résistante tchèque, permet de représenter par son envers la vie normale du camp et alors de souligner toute la déshumanisation subite le jour.

Pas de réalisme chez Armand Gatti, car il cherche à mettre en scène l’expérience concentrationnaire par l’allégorie. Le camp de Tatenberg symbolise à lui seul l’ensemble des camps. Il ne faut pas y chercher des détails de tel ou tel témoignage, mais une image du camp et donc une figure du déporté. C’est dans cette même recherche que fonctionne l’enclos, comme le redoublement de l’enfermement du camp de concentration. Armand Gatti associe son expérience théâtrale à son inexpérience cinématographique. S’il souligne que le langage cinématographique est naturel pour lui, il n’en fait cependant qu’un usage très limité : « le langage cinématographique, du moins tel que je le conçois, ce n’est au fond rien d’autre que des thèmes et des variations constants sur l’homme, sur le corps humain. Le découpage d’un film c’est un jeu de plans, gros plan qui isole la tête, plan rapproché qui dégage les épaules, plan américain qui coupe le corps en deux, plan moyen qui comprend le corps tout entier, plan de demi-ensemble qui situe dans un contexte, plan d’ensemble qui élargit cet espace, plan général qui, comme son nom l’indique, présente une vue générale et qui restitue le corps individuel dans le corps social. » Cette conception de l’écriture du cinéma le place véritablement en marge de la pratique cinématographique. A reprendre le groupe de cinéastes auquel on associe Armand Gatti, les films d’Alain Resnais, d’Agnès Varda et de Chris Marker ont profondément renouvelé l’art cinématographique en le questionnant. Rien de tout cela chez Armand Gatti, on se situerait même plus dans un avant du cinéma devant les réalisations des cinéastes du groupe élargi de la Nouvelle Vague. Cette situation particulière du cinéma d’Armand Gatti permet à l’analyse de s’attacher prioritairement au texte du scénario. Si l’image et le montage sont une écriture, celle-ci est perçue simplement, et ce n’est pas celle-ci qui prime. Il suffit de se reporter à la lecture du texte de L’Enclos, qui forme à lui seul un tout, indépendamment du film.

Aborder l’étude de L’Enclos en collège et lycée

L’exploitation en est donc plus aisée. Trois approches peuvent être facilement mise en œuvre dans l’espace et le temps de la classe. Et ceci, autant en collège qu’en lycée.

La première approche concerne la vie du camp. Celle-ci suppose cependant que L’Enclos soit projeté dans son ensemble. Il s’agit de procéder en deux temps. Le premier temps concerne l’ensemble du camp : identifier les principaux groupes, les lieux du camp, la hiérarchie entre les SS, les kapos et les déportés. Puis, il s’agit de s’arrêter à la résistance, à ses possibilités d’action et à ses limites que souligne par ses propos Karl Schongauer. On peut également s’arrêter sur les rythmes du camp en comparant les différentes séquences du jour et de la nuit.
Ce travail doit se poursuivre par les relations des trois personnages principaux au camp. L’histoire de Karl Schongauer est résumée par la voix de Jean Vilar. Il fait parti des politiques et des tous premiers concentrationnaires. L’histoire de David Stein, le Juif français, est également énoncée dans son dialogue avec le Tzigane et dans ses échanges avec Karl. Il faut insister sur la particularité et la crainte de Karl envers David, lorsqu’il apprend qu’il est juif et toujours en vie, tout comme sur les portraits que font les SS de Karl – vieux concentrationnaire – et David – moins que la moitié d’un homme. Enfin, le dernier personnage est Anna, résistante tchèque, « putain de campagne ». La comparaison dans la dernière scène entre le destin de Karl et la condamnation à mort de David permet d’introduire la différence fondamentale entre la déportation et la Shoah, différence fondamentale contenue dans les enjeux du pari entre les deux officiers SS.

Plusieurs séquences peuvent être facilement isolées, séquences que l’on retrouve dans le chapitrage du DVD. Je m’attarderai surtout sur la séquence d’ouverture, facilement isolable du reste du film. La séquence de la carrière nécessite d’avoir recours au langage cinématographique. Il faut identifier chaque plan et chaque relation entre les plans et également le rôle de la bande son. Au début, c’est l’immensité de la carrière, puis très vite, le bruit des pierres se fait de plus en plus présent. Seuls les déportés sont présents à l’image, faisant de longues files indiennes. Les gros plans sont là pour montrer des corps meurtris. Aucune parole, à part des ordres brefs – Mützen ab ! . Les voix arrivent comme des coups. Aucun soldat, juste leur voix. Et puis, le simple plan de la colonne de déportés se découvrant devant le chien du SS résume à lui seul la hiérarchie du camp. Cette étude de l’organisation du camp se poursuit par la scène de l’enterrement du rat. Déjà, il faut faire remarquer que le rat a droit à un enterrement, alors qu’un déporté meurt, le crâne défoncé par le kapo. Après l’homme inférieur au chien, l’homme inférieur au rat. Entre à ce moment en scène le personnage du kapo, tout puissant devant le déporté. La scène suivante de la lutte entre les deux hommes pour la vie, puis de la mort du survivant permet de souligner cette même terreur et d’introduire la représentation du déporté, non plus comme un homme, mais comme une force de travail. Le SS entre alors véritablement en scène. Après le kapo tout puissant, c’est le SS tout puissant qui condamne à la mort le kapo par la même méthode que ce dernier lui avait suggérée et, pour le même motif. Cette séquence courte permet en quelques plans d’aborder l’intégralité de l’organisation du monde concentrationnaire et doit, de ce fait, être privilégiée dans l’exploitation en classe.

Une approche peut également être faite par le texte. Je soulignais l’importance de la relation de L’Enclos avec ses autres écrits. L’approche intertextuelle peut être élargie. Indépendamment de toutes questions liées à l’enseignement de la déportation et de la Shoah, l’édition du texte littéraire de L’Enclos (ni scénario, ni découpage) a été pensée par Armand Gatti et Jean Michaud comme un parcours. Au total, ce sont vingt-huit textes qui sont « montés » ensemble. A chaque moment, L’Enclos est mis en résonance avec des extraits de L’Espèce humaine, de Tragédie de la déportation 1940-1945, de L’univers concentrationnaire ou encore de La nuit. S’il est pratiquement difficile de confronter des films entre eux, Armand Gatti et Jean Michaud nous ont offert ici un découpage extrêmement précieux pour aborder chaque point du film en rapport avec les témoignages ou travaux historiques de l’époque.

Enfin, les « bonus » du DVD permettent d’introduire L’Enclos pour étudier les mémoires de la Seconde Guerre mondiale. L’interview d’Armand Gatti reprend l’histoire du film et de son tournage.

Exploitation avec une classe de troisième de l’ouverture du film

Ce travail a été fait à la suite de l’étude de la carte des camps (différence ente les camps d’extermination et de concentration, localisation des camps). L’objectif est d’étudier l’organisation des camps de concentration, les conditions de vie des déportés et le processus mis en œuvre en 1942 par le Reichsfûhrer d’ « extermination par le travail » (pour reprendre l’expression du ministre nazi de la justice, Thierack). Il est à ce moment indispensable de faire noter que, pour la France, tandis que 40 % des 86.000 déportés de répression n’ont pas survécu au travail concentrationnaire, la situation des Juifs est bien différente : sur 76.000 Juifs de France déportés, la moitié fut désignée pour entrer dans le camp de travail, mais elle survécut à peine moins que l’autre moitié immédiatement sélectionnée, puisqu’il n’y eut au terme que 3 % de retour.

La séquence a été projetée une première fois, introduite par la lecture du court texte de présentation sur Armand Gatti et L’Enclos. Puis, les élèves ont été invités à lire les questions. Lors du second visionnage, ce sont les élèves qui ont demandé à arrêter le déroulement du film pour répondre aux questions.
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FICHE ELEVE

Travail sur le film L’Enclos d’Armand Gatti

Armand Gatti est né en 1924. Il a été résistant et déporté pendant la Seconde Guerre mondiale. Condamné à mort, il a été gracié car il était jeune, mais il a été déporté en Allemagne et a travaillé dans les camps de déportation. Il a réussi à s’évader et a rejoint l’Angleterre où il va s’engager dans l’armée. En 1945, il devient journaliste à Paris et il écrit de nombreuses pièces de théâtre. Il réalise son film L’Enclos en 1961 qui est l’un des premiers films où l’on parle de la vie dans les camps de déportation et de l’extermination des Juifs.

Ce film est une fiction, c’est-à-dire qu’Armand Gatti a inventé une histoire qui se passe dans les camps, mais à l’aide se son expérience et des souvenirs qu’il a de sa vie dans les camps.

Questions sur la première partie du film : la carrière

1. Où se déroule l’action ?

2. Quels plans montre que le travail est répétitif et très dur ? Quelles informations sur les conditions de vie des concentrationnaires ces plans nous donne-t-il ?

3. Regard bien la scène où les concentrationnaires passent devant le soldat SS. Comment le cinéaste nous fait comprendre la manière dont les déportés étaient considérés dans les camps ?

4. Le cinéaste nous montre l’enterrement d’un rat. Qui dirige cet enterrement ? Pourquoi les concentrationnaires doivent obéir ?

5. Que cherche à nous faire comprendre le cinéaste avec cette séquence ?

6. Une séquence débute par deux concentrationnaires qui font tomber leur chargement de pierre. Quels sont les personnages de cette séquence ?

7. Résume cette séquence en cinq points ?

8. Comment peux-tu expliquer qu’un déporté refuse de se battre ? Comment peux-tu expliquer que l’autre déporté se bat ?

9. Quelle est la réaction du Kapo ?

10. Quelle est la réaction du soldat SS ?

11. Explique la hiérarchie des pouvoirs dans les camps de concentration à l’aide de cette séquence ?

Texte : Le travail dans la carrière de Mauthausen

Pour le moment nous sommes accroupis sur les pierres que nous faisons le geste de soulever sans les bouger de place. Nous sommes fermement décidés à travailler le moins possible, et cela ne nous apparaît pas si difficile. Une pierre lancée à toute volée frôle la tête d’André et vient frapper le wagonnet. Je lève les yeux et, là-haut, sur hauteur, j’aperçois un SS qui nous observe… Je vois le Kapo venir tout droit sur Simon qui ne l’a pas remarqué… La matraque de caoutchouc s’est abattue sur ses reins. Simon doit prendre la pierre qu’on lui désigne et la porter en courant dans un wagonnet. Puis recommencer sans arrêt. Le Kapo le frappe sans relâche et lui fait accomplir des efforts surhumains. Déjà notre ami n’a plus la force de soulever les pierres à la hauteur du wagonnet. La scène recommence, toujours au pas de course. Elle ne se termine qu’à l’extrême limite, lorsque Simon épuisé trébuche et s’affale sur le sol. Son tortionnaire nous regarde avec un sourire sardonique et nous crie, en guise d’avertissement : « la prochaine fois… mort ». Et le travail continue.

Jean Laffite, Ceux qui vivent, les Editeurs français réunis, Paris, 1958, pp. 135-136.

Jean Laffite, né en 1910, résistant, arrêté en mai 1942 et incarcéré en France (1943), déporté dans la région de Trèves en tant que Nuit et Brouillard, puis à Mauthausen (mars 1943), transféré au Kommando d’Ebensee en mars 1944, où il est libéré par les Américains le 6 mai 1945.

12. Où se trouve le camp de Mauthausen ? De quel type de camp s’agit-il ? Qui peut y être déporté ?

13. Relève les points communs entre ce témoignage et l’extrait du film L’Enclos.

Synthèse :

A l’aide de tes réponses, explique comment le cinéaste, ancien déporté, rend compte du processus d’extermination par le travail et du système des camps de concentration.
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Documents et ressources

– GATTI (Armand), L’Enclos, Doriane films, DVD : il comprend le film ainsi que le Portrait d’écrivain : Armand Gatti par Stéphane Gatti, une interview d’Armand Gatti sur L’Enclos.

– L’Avant-scène cinéma, n° 5, 15 juin 1961.
Ce numéro consacré à L’Enclos propose le découpage du film illustré de nombreux photogrammes, ainsi qu’un échantillon de critiques publiées à la sortie du film.

– GATTI (Armand) & MICHAUD (Jean), L’Enclos, Paris, Arthème Fayard, 1962, 177 p.
Cet ouvrage reprend un texte tiré du scénario de L’Enclos. Il est mis en page et en résonance avec des textes d’Armand Gatti et d’autres extraits d’ouvrages sur la déportation et la Shoah :

– Armand Gatti :

L’Enfant-rat, Bas relief pour un décapité (inédit), Chroniques d’une planète provisoire, La deuxième existence du camp de Tatenberg, La chute de Berlin, Scénario de L’Enclos.

– Autres textes :

Ceux qui vivent, Jean Laffite ;

Tragédie de la déportation 1940-1945, Olga Wormser et Henri Michel ;

Le pitre ne rit pas, David Rousset ;

L’enfer organisé, Eugen Kogon ;

L’univers concentrationnaire, David Rousset ;

L’espèce humaine, Robert Antelme ;

Ecrits des condamnés à mort sous l’occupation allemande (1939-1945), Michel Borowicz ;

La dernière forteresse, Pierre Daix ;

Un camp très ordinaire, Micheline Maurel ;

Rue de la liberté, Edmond Michelet ;

La septième croix, Anna Seghers ;

On vous parle, texte du film de Jean Cayrol et Claude Durand ;

Le commandant d’Auschwitz parle, Rudolf Hoess ;

Lazare parmi nous, Jean Cayrol ;

La nuit, Elie Wiesel ;

Le phénomène nazi, Michel Mazor ;

Plus jamais Ravensbrück, Artonina Nikiforova ;

Maison de filles, Ka-Tzetnik 135 633 ;

Bréviaire de la haine, Léon Poliakov ;

Matahausen, Comité international de Mauthausen ;

Rien que la vérité, Iouri Pilar.

Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah – Amicale d’Auschwitz et Ciné-Histoire, « L’ENCLOS », film d’Armand Gatti, Projection-débat du 31 mai 2006, Petit Cahier n°27, 38 p.
Ce Petit Cahier contient une présentation et analyse de L’Enclos par Claudine Drame (docteure en histoire), une intervention de Charles Palant (ancien déporté et vice-président de l’Union des déportés d’Auschwitz), un débat sur « Déshumanisation et solidarités dans le système concentrationnaire » avec Claudine Drame, Charles Palant, Raphaël Esrail (ancien déporté) et « Analyse historienne et pistes pédagogiques » par François Lecointe (professeur d’Histoire-Géographie et doctorant EHESS-CRH).

Site du Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah : http://cercleshoah.free.fr

Site consacré à Armand Gatti : http://www.armand-gatti.org

Site de Doriane Films : h[->ttp://www.dorianefilms.com/doriane_fiche.php/l_enclos.html]
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[Télécharger cet article avec des extraits de L’Enclos de Gatti et Michaud]

L'enclos, par François Lecointe
L'enclos, par François Lecointe