Alors que l’humanité est menacée par l’effondrement des écosystèmes, Cyril, Mélanie, Alexandre, Laurent, Raphäel et Antoine, tous trentenaires, partent explorer le monde en quête de solutions capables de sauver leurs enfants et, à travers eux, la nouvelle génération.

À partir des expériences les plus abouties dans tous les domaines (agriculture, énergie, habitat, économie, éducation, démocratie…), ils vont tenter de reconstituer le puzzle qui permettra de construire une autre histoire de l’avenir.

«Nous passons notre temps à faire des films où nous sommes éradiqués par des zombies, des bombes nucléaires, des épidémies, des robots, des extraterrestres, de petits gremlins… Nous adorons ça ! Mais où sont les films qui parlent du contraire ? Ceux où nous nous rassemblons et où nous résolvons les problèmes ? Nous n’en avons pas vraiment… L’être humain est tellement ingénieux, tellement créatif. Nous pourrions faire des choses extraordinaires, mais pour ça nous avons besoin de nous raconter ces histoires. Avoir une vision, raconter une histoire, c’est comme de jeter devant soi un tourbillon qui vous entraîne…» Rob Hopkins

A travers ce film qui raconte une histoire qui fait du bien, n’est-il pas une excellente façon d’aborder, de proposer et de tenter de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays ?
Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l’éviter. Pendant leur périple, ils ont rencontré des pionniers qui proposent des alternatives en réinventant l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation.

Parmi les personnes rencontrées au gré du voyage : Vandana Shiva, Pierre Rabhi, Charles et Perrine Hervé-Gruyer (Ferme du Bec Hellouin), Olivier de Schutter, Jeremy Rifkin, Thierry Salomon (Négawatt), Rob Hopkins, Emmanuel Druon (Pocheco), Bernard Lietaer, le mouvement d’agriculture urbaine de Détroit (USA), les mouvement des Incroyables comestibles à Todmorden (Angleterre), les habitants et élus de Copenhague, Hervé Dubois, porte- parole de la Banque WIR à Bâle (Suisse).

En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils nous permettent de voir émerger ce que pourrait être le monde de demain… Dans Demain, le film, C’est ce qu’ont décidé de faire Cyril Dion et Mélanie Laurent en mettant bout à bout les solutions que nous connaissons dans tous les domaines pour montrer à quoi notre société pourrait ressembler demain…

Pour compléter le financement du tournage et de la location du matériel, l’équipe a besoin de 200 000 euros. Le 27 mai 2014, une opération de financement participatif est lancée sur KissKissBankBank. Le26 juillet, 10 266 personnes ont permis de réunir 444 390 euros, ce qui représente « plus d’un quart du budget du film ».

Le film se décline en cinq chapitres : l’Agriculture, l’Énergie, l’Économie, la Démocratie et l’Éducation et peut être exploité tout au long des chapitres de géographie de la classe de seconde dont le thème principal est « Sociétés et Développement Durable »

Chapitre 1 : l’Agriculture – Manger bio et peu de viande

  • L’agriculture industrielle est responsable d’une majeure partie la destruction écologique sur la planète, de la disparition de milliers d’espèces et de millions de paysans (voir le rapport de la FAO).
  • Elle participe à l’épuisement des ressources en eau et contribue largement au réchauffement climatique.
  • L’élevage, à lui seul, est responsable de 18% des émissions de Gaz à effets de serre. 65 milliards d’animaux sont élevées chaque année dans des conditions insupportables pour être ensuite abattues (1 milliard d’animaux abattus par an pour 67 millions de français). Pour les nourrir, des millions d’hectares de forêts sont rasés pour faire pousser du soja et du maïs qui épuisent et polluent les sols (à cause des pesticides). De nombreuses espèces et les populations qui y vivent sont chassées.
  • Quelques multinationales de l’agro-alimentaire contrôlent désormais une majeure partie des semences, tandis que les géants de la grandes distribution contrôlent une bonne partie de la production, de la distribution et des prix de la nourriture. La capacité de nous nourrir par nous-mêmes est mise en danger.

Comment y remédier ?

  • Cultiver et se former à la permaculture ou à l’agro-écologie :
  • Trouver des producteurs sur des marchés, dans des magasins bio indépendants (comme les Biocoop par exemple), adhérer à une AMAP, rejoindre ou lancer un groupe Incroyables Comestibles, passer par des systèmes directs vers le producteur comme La Ruche Qui Dit Oui.

Exemples dans DEMAIN :

  • Détroit (Michigan) aux États-Unis : A Détroit, l’agriculture urbaine apparaît comme un espoir pour sortir de la crise. Déclarée en faillite en juillet 2013, la ville croule sous près de 20 milliards de dette. Abandonnés des géants de l’automobile qui ont fait sa notoriété, les habitants de Détroit ont investi les friches industrielles pour les transformer en lieu de production alimentaire avec un objectif : nourrir une population qui est passée en 40 ans de presque 2 millions d’habitants à 700 000 aujourd’hui. Menées par des associations, de nombreux potagers et champs communautaires sont exploités par les habitants de Détroit. Mais sur ce fief industriel, des méthodes de phytoremédiation ont été mises en place afin de régénérer les sols épuisés par des années de pollution industrielle notamment aux métaux lourds. Une partie de la production est distribuée gratuitement à une population durement touchée par le chômage, le reste est écoulée sur les marchés de la ville ou dans des camions­ primeurs. Devenus de véritables lieux d’échanges et de création de lien social, ces fermes urbaines tentent de réenchanter la ville à coup de légumes.
  • Todmorden (Yorkshire) en Grande-Bretagne : Touchées par la crise et inquiètes pour l’environnement, trois citoyennes de la ville anglaise de Todmorden décidaient en 2008 de transformer les espaces publics en potagers accessibles à tous. Elles allaient du même coup y semer les graines d’un art de vivre favorisant l’approvisionnement local et la vie communautaire. Depuis, de nouveaux commerces ont vu le jour et Todmorden attire des milliers de visiteurs venus s’inspirer du mouvement Incredible Edible (Incroyables comestibles), qui a fait boule de neige aux quatre coins de la planète. Le paysage urbain surprend. Des plants de maïs sucré poussent dans de grands bacs posés devant l’entrée asphaltée du poste de police. Il y a des pommiers et un jardin de plantes médicinales sur les terrains du nouveau centre de santé. Une multitude de fines herbes poussent sur le chemin de halage le long du canal. Des potagers ont aussi essaimé dans les cours d’école. Avec ce même message inscrit sur des écriteaux, «Nourriture à partager» ou «Servez-vous, c’est gratuit», qui rappellent que tous ces potagers disséminés dans la ville sont accessibles à tous !
  • Le Bec Hellouin (Normandie) en France : La Ferme biologique du Bec Hellouin est une ferme expérimentale fonctionnant selon les principes de la permaculture, une approche novatrice encore peu connue en France.
  • Est mis en pratique un ensemble de solutions inspirées du fonctionnement des écosystèmes naturels, qui permettent de produire en abondance des fruits et légumes sains : culture sur buttes, agroforesterie, cultures associées, traction animale, BRF (Bois Raméal Fragmenté), EM (micro-organismes efficaces), Terra Preta… La production maraîchère de la ferme est plusieurs fois supérieure à la moyenne nationale par unité de surface, pratiquement sans recours aux énergies fossiles.

La permaculture est une science de conception de cultures, de lieux de vie, et de systèmes agricoles humains utilisant des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels.

Chapitre 2 – l’Énergie – Opter pour un fournisseur d’électricité renouvelable

Les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) participent activement au dérèglement climatique.

  • La plupart des pays occidentaux sont aujourd’hui totalement dépendants du pétrole, ce qui les place en position de grande vulnérabilité. A mesure qu’il deviendra plus coûteux à extraire, son prix augmentera, ce qui fragilisera énormément nos économies.
  • La lutte pour le contrôle et l’appropriation des ressources fossiles est (et sera) l’objet de nombreux conflits et de situations géopolitiques que de nombreuses populations subissent déjà.
  • L’énergie nucléaire est hors de prix, extrêmement dangereuse, consomme une grande part de l’eau douce et produits des déchets ultra polluants, dont nous ne savons que faire.

Comment y remédier ?

  • Installer des sources renouvelables à la maison (panneaux solaires, mini-éolienne, géothermie…)
  • Opter pour une fournisseur d’électricité 100% renouvelable comme Enercoop.
  • L’idéal étant, dans le même temps de réduire sa consommation d’énergie et d’opter pour des transports doux comme le vélo !

Exemples dans DEMAIN :

  • Danemark :  L’énergie éolienne au Danemark a assuré 42,1% de la consommation électrique du pays scandinave en 2015, un nouveau record du monde dû aux bonnes conditions de vent et à une politique volontariste en matière d’énergie renouvelable.
  • A Copenhague, 26% des habitants pratiquent le vélo, 21% prennent les transports en commun et 15% marchent à pieds. La ville a été organisée pour laisser le moins de place à la voiture individuelle. Elle est devenue la capitale verte européenne.
  • Islande : L’Islande s’est donné pour objectif, à l’horizon 2050, de devenir le premier pays au monde totalement indépendant des ressources fossiles et polluantes. Plus de 70 % de sa consommation d’énergie proviennent de ses ressources énergétiques hydroélectriques et géothermiques. Ce chiffre constitue le meilleur pourcentage au monde pour la consommation d’énergie d’origine renouvelable et non polluante.
  • L’île de la Réunion : Aujourd’hui, l’île de La Réunion fait figure de pionnière dans la mise en oeuvre du programme de transition énergétique. En effet, les énergies renouvelables représentent aujourd’hui plus du tiers de la production électrique. En 2015, elles couvraient 36% des besoins. Cette performance s’appuie sur trois ressources naturelles qui présentent actuellement les meilleurs potentiels énergétiques exploitables : l’eau, la biomasse (avec la bagasse, résidu du broyage de la canne à sucre) et le soleil.

Chapitre 3 : l’Économie – Acheter dans des commerces locaux et indépendants

Plus d’un milliard d’êtres humains vivent avec moins d’un dollar par jour. 2,8 milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour. En France, 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté (840 €/mois).

Le commerce :

  • De très nombreuses études montrent désormais qu’acheter dans une entreprise locale et indépendante créé 3 fois plus d’emplois, fait circuler 3 fois plus de richesses, permet de disposer de 3 fois plus de taxes locales pour faire vivre la collectivités, et rapporte 3 fois plus de dons pour les associations.
  • Sur 1 euro dépensé dans une multinationale, très peu restera dans l’économie locale. L’argent sera capitalisé et participera à renforcer les pouvoir des quelques géants mondiaux au détriment de l’économie du lieu. Les habitants perdront leur pouvoir sur leur économie.
  • Maintenir une économie locale, contrôlée par les habitants d’un territoire, limite les délocalisations et la spéculation et l’évasion fiscale.

Comment y remédier ?

  • Vérifier qui détient les entreprises auxquelles vous achetez et quel est leur politique sociale et environnementale.
  • Acheter local.

Les banques :

  • La plupart des banques françaises ont des filiales dans les paradis fiscaux, incitant leur client à y dissimuler leur patrimoine. Les taxes sur ces sommes faramineuses permettraient de résoudre de nombreux problèmes que nous connaissons.
  • La plupart des banques pratiquent également des activités spéculatives notamment sur la faim.
  • Enfin, les principales banques françaises financent massivement le secteur du charbon, l’énergie fossile la plus émettrice de CO2.

Comment y remédier ?

  • Quelques banques pratiquent une finance plus éthique et plus responsable. Les Amis De La Terre ont effectué un classement concernant le climat, et le collectif Sauvons Les Riches, sur la spéculation et les paradis fiscaux. Par ordre décroissant d’éthique on y trouve La Nef, Le Crédit Coopératif et la Banque Postale.
  • Les Amis De La Terre ont mis au point un petit mode d’emploi pour vous aider. La Nef, et le Crédit Coopératif sont là encore les mieux notés.

La monnaie
Monnaie fiduciaire et scripturale

La monnaie fiduciaire est la monnaie comprenant les pièces et les billets de banque qui se caractérise par le fait que sa valeur est déterminée par la confiance que lui accorde ses utilisateurs plutôt que par son coût de production. En d’autres termes, cela signifie qu’un billet de 500 euros vaut cette valeur non pas en raison de son coût de production, mais en raison du fait que les utilisateurs considèrent que ce billet leur permettra d’acheter quelque chose (bien ou service) d’une valeur de 500 euros. La monnaie fiduciaire représente une fraction limitée (environ 15%) de la masse monétaire en circulation. 
La monnaie scripturale est le total des soldes créditeurs des ménages et entreprises déposés sur des comptes bancaires gérés par des établissements de crédit et des établissements assimilés. La monnaie scripturale forme l’essentiel de la masse monétaire en circulation (plus de 80%). Cette monnaie circule entre les différents agents économiques par le biais de moyens dématérialisés comme les virements bancaires, les prélèvements, les cartes de paiement ou encore les chèques. 
Comment y remédier ?

Monnaie locale (MLC)

97% de l’argent sert à la spéculation, il n’y a que 3% qui sert aux imports-exports, et tous les biens et services dans le monde… Nous savons que 98% des transactions monétaires permettent aux euros de quitter rapidement l’économie locale pour s’agglomérer dans les sphères financières spéculatives. Convertir des euros en monnaie locale permet de court-circuiter ce mécanisme, puisque cette monnaie n’est pas utilisable sur les marché financiers, et d’ancrer l’argent dans un circuit économique local et respectant une charte de valeurs. La monnaie, au cœur de notre système sociétal, touche de très nombreux acteurs : entreprises, associations, citoyens, collectivités territoriales. Modifier les règles de fonctionnement de cette monnaie permet d’avoir un impact immédiat sur notre environnement, changer ses euros en MLC est un acte citoyen fort.

Exemple de monnaie locale – L’agnel à Rouen

Exemple dans DEMAIN :

  • La Suisse : Lancée en réponse à la crise des années trente, le wir est une monnaie suisse parallèle, née d’esprits pragmatiques inspirés par le libéralisme économique. Elle permet aujourd’hui à plus de 60’000 PME helvétiques d’obtenir du crédit à bon compte tout en développant leur clientèle. Un bon cinquième des petites et moyennes entreprises (PME) helvétiques font des enfants dans le dos du franc suisse. Elles paient leurs fournisseurs, leur charges et leurs investissements en wirs. Au moins partiellement. L’an dernier, le chiffre d’affaires cumulé réalisé en wirs uniquement a atteint l’équivalent de 1,7 milliard de francs. Une progression de 4,2%, après dix ans de décrue due à la mauvaise santé du secteur de la construction, poids lourd de cette économie originale. Très concrètement, la galaxie wir est un système monétaire privé, travaillant en circuit fermé. Une sorte de troc amélioré où, au lieu d’échanger des produits ou des heures de travail, les PME utilisent une unité de compte ancrée au franc suisse. Au sommet du système: la banque coopérative WIR, basée à Bâle et présente dans plusieurs villes du pays. Travaillant sous le contrôle de la Banque nationale suisse (BNS), cet établissement émet et gouverne l’argent wir, un peu à la manière d’une banque centrale.
  • Le WIr, une drôle de monnaie septuagénaire

La gestion des déchets

Dans le monde, dix millions de tonnes de déchets sont jetés chaque jour. Les décharges, les rivières, les forêts, les océans sont gorgés des rebuts de la société occidentale. En Afrique, ce sont des villes entières qui accueillent les vieux ordinateurs, téléviseurs, véhicules que nous n’utilisons plus, polluant les eaux, la terre, intoxiquant les enfants…

  • Un tiers de la nourriture que nous produisons finit à la poubelle.
  • Parallèlement la majeur partie des ressources naturelles s’épuise.

Comment y remédier ?
Réduire, réutiliser, recycler, réparer, partager…

  • Recycler créé 10 fois plus d’emplois que l’incinération.
  • Partager les objets plutôt que les posséder nous permettrait de réduire immensément nos besoins de matières premières.
  • Apprendre ou réapprendre à bien trier avec le guide du tri.
  • Composter en ville (avec un lombricomposteur à la maison, ou dans des composteurs collectifs) ou dans son jardin.
  • Réparer, réutiliser dans un Fab Lab.
  • Partager plutôt qu’acheter. C’est ce que propose notamment l’association OuiShare.

Exemple dans DEMAIN :

  • San Francisco :La ville de San Francisco s’est lancé un pari fou : réduire le gaspillage et recycler 100 % de ses déchets d’ici 2020. L’objectif : éviter d’utiliser des décharges ou des incinérateurs très polluants et qui émettent beaucoup de CO2. Une politique ambitieuse qui semble, dès à présent, porter ses fruits.
  • Mais surtout, le traitement coûte beaucoup moins cher que des dispositifs comme les incinérateurs, « solution » très prisée en France. Et permet la création d’emplois forcément locaux pour bien trier les déchets, les techniques de tri automatique ne permettant un tri total de qualité. Ce système rapporte également de l’argent, par la revente des matériaux recyclés et du compost. Et c’est bien meilleur pour l’environnement car les décharges produisent du méthane et les incinérateurs des gaz très toxiques. En 2016, c’est 80% des déchets qui sont recyclés.

Chapitre 4 : la Démocratie – Tendre vers une démocratie participative par le tirage au sort

Face à un anti-parlementarisme grimpant, on assiste à la montée des partis populistes d’extrême droite et le sentiment d’être gouverné par une oligarchie.

Comment y remédier ?

  • Mettre en place une démocratie participative en permettant aux citoyens de participer à la rédaction d’une nouvelle constitution.

Exemple dans DEMAIN :

  • Islande : La crise économique et politique exceptionnelle que connaît l’Islande en 2008 et les manifestations qui s’en suivent devant le Parlement à Austurvöllur aboutissent à la démission du gouvernement de droite conservatrice de Geir Haarde en janvier 2009. Un an après l’Althingi, le Parlement islandais, constituée de la nouvelle coalition au pouvoir des sociaux-démocrates et des écologistes, adopte la loi 90.2010. Cette loi ou « Lög um stjórnlagathing », loi pour un parlement constitutionnel, explicite les mécanismes de révision constitutionnelle adoptés, révision constitutionnelle qui faisait partie des réclamations des manifestants de la place d’Austurvöllur. Elle permet la création du Forum National, assemblée tirée au sort, censée représenter la population islandaise, qui fonctionnera le temps d’une journée ; elle crée aussi une Constituante (25 membres élus issus de la société civile) qui devra s’inspirer des propositions réalisées par le Forum National pour réaliser le nouveau texte constitutionnel.
  • Après de nombreux rebondissements juridiques, l’invalidation de l’élection de la Constituante par la Cour Suprême, la tenue d’un référendum aux résultats positifs pour le nouveau texte, le nouveau texte constitutionnel reste dans les limbes et n’a toujours pas été adopté. Aux législatives d’avril 2013, le Parti du Progrès et le Parti de l’Indépendance, qui avaient été évincés du pouvoir reviennent à la tête du gouvernement avec une coalition menée par Sigmundur Davið Gunnlaugsson. Le Parti du Progrès arrive en tête avec une campagne largement axée sur l’annulation des dettes immobilières (indexées sur des devises étrangères, celles-ci avaient explosé après l’effondrement de la couronne islandaise). Le parti reste par contre peu prolixe sur le sort qui sera réservé au nouveau texte constitutionnel, plaidant tout comme le Parti de l’Indépendance pour sa réécriture par le Parlement, voire son abandon pur et simple. Le texte est aujourd’hui discuté au sein d’une commission parlementaire dont les présidents sont ouvertement hostiles à toute modification drastique de la Constitution actuelle, mais la défense du nouveau texte continue d’être un des points de bataille des nouveaux partis ayant émergés avec la crise notamment du Parti Pirate, aujourd’hui en tête des sondages, et le parti Avenir Radieux dont provient l’ancien maire de Reykjavik Jón Gnarr.
  • http://www.laviedesidees.fr/Existe-t-il-une-exception-democratique-islandaise.html

Chapitre 5 : l’Éducation – Différencier les modes d’apprentissage

Championne des inégalités dans l’éducation, la France y fait souvent figure de mauvais élève. Elle est arrivée 25e sur 65 pays au dernier classement mondial PISA, assez largement devancée par exemple par l’Allemagne ou la Pologne en Europe, tandis que les pays d’Asie trustaient les premières places.

  • L’autonomie des établissements, souvent faiblement considérée en France, est aussi pointée par l’OCDE comme un facteur clé de la performance des élèves.
  • Le classement et ses conclusions permettent de mettre en perspective la situation française. Les résultats ne sont pas bons, surtout au regard des sommes colossales englouties par le système éducatif français. Ni la performance brute, ni l’équité ne sont au rendez-vous. Pour un système qui se veut très égalitariste, on ne peut pas dire que les résultats soient exceptionnels.

Comment y remédier ?

  • La différenciation pédagogique.

Exemple dans DEMAIN :

La Finlande : Pas de bureaucratie, pas de classements, pas d’inspections et deux enseignants pour 15 élèves.

  • Les petits finlandais commencent l’école à l’âge de 7 ans seulement.
  • 30 % des élèves reçoivent de l’aide spécialisée pendant leurs 9 premières années d’école.
  • Les élèves ne subissent aucune évaluation pendant les 6 premières années.
  • Il n’existe qu’un seul test standardisé, et il est administré aux élèves de 16 ans.
  • Difficultés d’apprentissage ou pas : les élèves apprennent dans les mêmes classes.
  • Les classes de sciences sont limitées à 16 élèves pour qu’ils puissent faire des travaux pratiques à chaque période.
  • Les élèves du primaire disposent de 75 minutes de récréation par jour.
  • 66 % des élèves entament des études supérieures, le plus haut taux de l’Europe.
  • La différence entre les élèves les plus faibles et les plus forts est la plus petite au monde.
  • 93 % des élèves réussissent leurs études secondaires.
  • Depuis 2001, les jeunes Finlandais arrivent dans les premières positions des classements internationaux en science, lecture et mathématiques.
  • La Finlande dépense en moyenne 30 % moins par élève que les Etats-Unis.
  • Le système d’éducation est financé à 100 % par l’État.
  • Le salaire moyen d’un enseignant qui débute est l’équivalent de 29 000 $US en 2008. Après 15 ans d’expérience au secondaire par exemple, il est équivalent à 102 % de la moyenne des diplômés universitaires.
  • Ils ne sont en classe que 4 heures par jour, et ont 2 h de formation continue par semaine.
  • Tous les enseignants ont une maîtrise, entièrement payée par l’État.
  • Ils sont sélectionnés parmi les meilleurs 10 %.
  • Il y a eu en 2010 pas moins de 6600 candidats pour combler 660 postes au primaire.
  • Leur statut social se compare à celui des médecins et des avocats.

Les étonnantes particularités du système éducatif finlandais/

Un jugement plus récent et nuancé

Le modèle éducatif finlandais remis en question