Sarah Bernhardt, la Divine,

un film de Guillaume Nicloux

 

Guillaume Nicloux nous offre un biopic de Sarah Bernhardt festif, frais et engagé. Par le récit et la réhabilitation d’une artiste internationale, on perçoit au loin les évolutions économiques et sociales du XIXe siècle. L’occasion pour les Clionautes de revenir sur la vie de la Divine, en partenariat avec l’Agence Approches.net.

Qui est Sarah Bernhardt ?

On pourrait tenter de résumer Sarah Bernhardt à cela : Une artiste libre, excentrique,… Mais cela est bien trop réducteur. Voici donc une courte biographie de la Divine.

Portrait de Sarah Bernhardt par Nadar (1820-1910), vers 1864 : Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle, 4-ICO PER-2369 (1-4).
25 Mai. 2023
L’enfance de Sarah

Née le 22 octobre 1844 à Paris, elle est élevée par une nourrice en Bretagne, puis par des soeurs dans un couvent à Versailles. De santé fragile, elle est atteinte de pleurésie et sera envoyé en convalescence à Paris. Une fois sur pied, et grâce à sa force de caractère, elle tente le concours du Conservatoire, où elle sera reçue durant sa quatorzième année.

Sa carrière artistique

Après un court passage au Conservatoire d’art dramatique de Paris ( 1859-1862), puis à la Comédie française (1862-1866), elle signe un contrat avec le théâtre de l’Odéon en 1866. Son triomphe dans Ruy Blas (de Victor Hugo) lui rouvre les portes de la Comédie française en 1875. Elle va y rester jusqu’à sa démission en 1880.

De 1881 à 1892, Sarah Bernhardt effectue une tournée internationale, de Londres à Copenhague, en passant par New-York et Melbourne. Elle reçoit de nombreux éloges de tous les publics qu’elle rencontre.

A partir de 1893 elle prend la direction de théâtres, dont le théâtre du Palais Royal, jusqu’à la création du théâtre et la troupe Sarah Bernhardt.

Sarah Bernhardt par Alfons Mucha
Que retenir de cette femme ?

Visionnaire, ingénieuse et engagée, elle défend la cause de Dreyfus en soutenant Émile Zola, Louise Michel… Et sait également usé de son image, en en faisant un produit publicitaire grâce à Alfons Mucha.

Sa fin de vie est marquée par la réception de la Légion d’honneur en 1914 , car elle a  » répandu la langue française dans le monde entier » et ses services d’infirmière durant la guerre franco-prussienne.

Son amputation de la jambe et la gangrène qui l’accompagne et une insuffisance rénale aigüe auront raison de cette extraordinaire actrice et peintre.

Regard critique de la vie de Sarah Bernhardt

Après la lecture de plusieurs biographies et du visionnage du film, je pense ( et ce n’est que mon simple avis) que Sarah Bernhardt n’a eu de cesse de travailler, de s’engager et de développer son art et son propre style. Par son charisme et sa pugnacité, elle a su porter sa « Voix d’Or » au monde, par ses pensées elle porte des messages forts de lutte contre l’antisémitisme et la marginalisation des femmes. Elle met en exergue la puissance de l’art, la liberté du corps et de l’amour libre dans un monde en pleine transformation.

 Mais alors,… ce film ???

Le synopsis

 » Paris, 1896. Sarah Bernhardt est au sommet de sa gloire. Icône de son époque et première star mondiale, la comédienne est aussi une amoureuse, libre et moderne, qui défie les conventions. Découvrez la femme derrière la légende. » Source : allociné

La bande annonce
                                 
Mon avis sur le film et sa portée pédagogique

Ce biopic d’1h38 est un divertissement qui permet de découvrir ou redécouvrir cette icône.

Sandrine Kiberlain incarne avec brio et vérité la grande Sarah. Elle donne à voir une femme amoureuse, excentrique, vivante, résiliente, engagée, perfectionniste et sensible.

A ses côtés, Laurent Lafitte, est remarquable à la fois odieux et amoureux, il joue avec mesure et délicatesse l’amant véritable de Sarah Bernhardt.

Les autres acteurs sont aussi  très bons et permettent de rendre compte du rayonnement de la Divine, car elle côtoie Victor Hugo, Edmond Rostand, Émile Zola.

La photographie, les décors, les moments de pause rendent compte de l’éclat et de l’excentricité de cette artiste qui traverse un siècle de bouleversements sociaux et politiques de la fin du XIXe et du début de XXe siècle.

D’un point de vue pédagogique, le film est davantage exploitable en littérature ou Humanité Littérature et philosophie qu’en histoire-géographie.

En somme, voir la Divine, c’est se rendre compte de la force et du génie de Sarah Bernhardt…

 

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Pour aller plus loin :

 

 

Le dossier pédagogique, soutenu par nos partenaires de l’Agence Approches.net, est maintenant téléchargeable gratuitement à l’adresse suivante : https://www.memento.eu/la-divine/

Au cycle 4 comme au lycée, le film trouvera pleinement sa place dans l’enseignement du français. En effet, SARAH BERNHARDT, LA DIVINE propose plusieurs pistes de réflexion qui sont en lien avec les programmes de Lettres et permettront d’intégrer le champ cinématographique à celui littéraire. Une contextualisation historique de Sarah Bernhardt vous sera proposée en ouverture de ce dossier pédagogique.  

Mode d’emploi pour organiser une projection pour vos élèves dès que vous le désirez :     
1. Contacter la salle de cinéma la plus proche de votre établissement – si vous n’avez pas le contact, n’hésitez pas à nous le demander à cette adresse : jeanne@memento.eu
2. Demander au responsable de la salle les modalités pour organiser une séance scolaire : tarif de groupe, disponibilités de la salle…               
3. Toutes les salles de cinéma peuvent organiser une projection du film, durée du film 1h38.               
4. En vous rendant sur l’application ADAGE, vous pouvez bénéficier, pour cette sortie scolaire au cinéma du « pass Culture part collective »