Golda Maria 

Avec la disparition progressive des derniers témoins de la Shoah, la nécessité de conserver ces histoires individuelles qui nous plongent dans l’un des plus grands drames collectifs de notre histoire, apparaît comme une évidence.
Depuis au moins deux décennies, notamment avec l’action du mémorial de la Shoah, les professeurs d’histoire et de géographie ont pu s’emparer de ce sujet, en invitant des témoins–survivants, devant leurs élèves.
Dans quelques temps, il ne restera plus que ces films, ces textes, ces images, pour porter témoignage. L’histoire de ce film est celle de la redécouverte d’archives familiales, de cet enregistrement de l’arrière-grand-mère, que l’on avait souhaité conserver.
Cela est devenu un film, la construction d’un récit qui montre comment une jeune juive prénommée Golda devient Maria.

En 1994, Patrick Sobelman filme chez elle sa grand-mère Golda Maria Tondovska.


Golda

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Golda – Les Clionautes ont vu pour vous

Face à la caméra, ses souvenirs reviennent, de son enfance en Pologne à sa vie de femme en France, nous livrant le témoignage vivant d’une femme juive née en 1910, sa traversée du siècle et de ses horreurs.

En 2020, Patrick et son fils Hugo ont fait de ce témoignage intime un film, universel et essentiel.

Nous avons pu voir ce film qui retrace tout simplement la destinée d’une famille originaire de cette partie de la Pologne qui fut, avant son partage, intégrée au deuxième Reich. Dans les turbulences qui suivent la résurrection de la Pologne, cette famille semble avoir fui les pogroms pour se réfugier à Berlin. Les parents parlent yiddish et le Polonais, mais les enfants comme Golda parle l’allemand. Jusqu’à l’arrivée des nazis au pouvoir, en 1933, ils vivent à peu près normalement de leur travail, et même peuvent voyager, puisque la jeune fille Golda peut se rendre à Paris en 1932. Mais à son retour en Allemagne les enfants cherchent, tout comme leurs parents un point de chute. Une partie de la famille part en Palestine entre 1933 et 1936, tandis que Golda et sa belle-famille, puisqu’elle se marie entre-temps avec Pierre, restent en France.

Dans le récit de Golda Maria on retrouve toutes les turbulences de l’histoire, la nécessité vitale, à partir de l’organisation par la police française du recensement des juifs en mars 1941 de partir vers ce que l’on appelle encore la zone libre. Marseille les accueille pendant un temps, mais la maladie et la nécessité de se nourrir les amène à Aurillac puis dans la ville de cure de La Bourboule.

Mais avec l’invasion de la zone libre les hommes sont recherchés, et Pierre cherche à partir en Suisse. Il y parvient mais Golda Maria refuse de bouger. Pour permettre le départ de son mari vers la Suisse, elle doit abandonner sa troisième fille Simone, car les autorités helvétiques n’accueillent que les parents accompagnés de jeunes enfants de moins de six ans.

Avec le durcissement de l’organisation de déportation dans la zone sud, la famille cherche un point de passage vers la frontière suisse, mais ils sont arrêtés à Saint Julien de Genevois et conduits à Drancy.

De Birkenau à Bergen-Belsen

Le 31 mai 1944 le convoi s’ébranle vers Birkenau, et Golda Maria raconte avec pudeur la séparation à la sortie des wagons. Les enfants et les personnes âgées sont séparées des personnes valides. Golda voit disparaître sous ses yeux ses deux enfants, Robert et Charley, ainsi que sa belle-mère. En octobre 1944, sélectionnée comme ouvrière spécialisée, elle se retrouve à Bergen-Belsen.

Le récit est précis, fourmille de détails qui montrent comment cette femme a pu conserver son humanité. Le témoignage le plus émouvant se trouve dans ses dialogues entre femmes qui s’invitent mutuellement, alors qu’elles meurent de faim, à des repas imaginaires. Ce témoignage est fort car il montre le mécanisme de la Shoah dans sa réalité concrète. Les déportés cherchent à survivre, car le moindre abandon leur serait fatal.

La famille du réalisateur a pu survivre en partie à la déportation. Mais Maria a perdu deux de ses enfants, les plus jeunes. Arrachés sous ses yeux sur ce que l’on connaît sous le nom de Judenramp. Lorsque l’on a été présent sur ce ballast, avec un wagon qui rappelle dans quelles conditions la machine de mort a fonctionné jusqu’à la fin de l’année 1944, on retrouve dans le témoignage de Maria, de façon physique, ce que cela a pu représenter, et on entend même les cris des enfants arrachés à leur mère.

Ce témoignage en plusieurs parties dérange, le récit n’est pas linéaire, il est parfois heurté. Maria cherche parfois ses mots, dit sans aucun fard la réalité de ces moments terribles qu’elle a pu traverser.

 

Golda – Maria, en salles le 22 février 2022

Festival International du Film de Berlin – Hors compétition

France 1h55

Golda

 

 

 

Le dossier de presse

Golda Maria – Le dossier de presse

Le dossier pédagogique 

Le dossier pédagogique

Un film de Patrick et Hugo SOBELMAN
Montage : Hugo SOBELMAN 
Montage son et mixage : Najib EL YAFI
Etalonnage : Guillaume SCHMITTER
Production : Muriel MEYNARD et Carine RUSZNIEWSKI
Une production EX NIHILO et GOGOGO FILMS
Avec le soutien du CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE, de la FONDATION POUR LA MÉMOIRE DE LA SHOAH, la FONDATION ROTHSCHILD

Distribution France : AD VITAM

Ventes Internationales : MK2 INTERNATIONAL