AVANT PROPOS
Je propose au téléchargement dans cet article la fiche pédagogique utilisée par les élèves et leurs enseignants lors de la séance proposée le jeudi 10 janvier 2002 dans le cadre des activités « cinéma et histoire » de l’Institut Lumière à propos des relations internationales entre les deux guerres (troisième). Cette fiche seule, sans avoir assisté à la séance, offre 2 intérêts :
– une filmographie sélective sur ce thème ;
– des pistes d’usages pédagogiques de ces films ou extraits de films
Les séances « cinéma et histoire » de l’Institut Lumière
Pour connaître l’Institut Lumière et les séances « cinéma et histoire » consulter cet article sur le même site.
Rappelons que ces séances (6 dans l’année) s’efforcent de traiter un thème du programme en utilisant,le plus possible, des films d’époque, traitant ou non de la période étudiée d’ailleurs.
A chaque séance une fiche est distribuée : elle comporte les thèmes abordés, les films utilisés et les corrigés (en sachant que les corrigés ne sont pas complets car je commente les séances en ajoutant certains détails ; les corrigés sont davantage des guides pour que les enseignants sachent ce qui est traité). Les élèves disposent des mêmes fiches mais évidemment vierges de correction!
La fiche corrigée (celle qui est proposée di-dessous en téléchargement)est transmise à l’enseignant accompagnateur le jour de la séance, afin de le
mettre en situation d’évaluer si la prise de notes pour les élèves était réalisable.
La France et l’Allemagne d’après la première guerre mondiale : Critiques et bienfaits du capitalisme
– Nosferatu le vampire (F.W. MURNAU, 1922)
– La rue sans joie (G.W. PABST, 1925)
– Metropolis (F.LANG, 1926)
– L’ange bleu (J. von STERNBERG, 1930)
– A nous la liberté (R. CLAIR, 1931)
– Les chemins du Paradis (W. THIELE, 1930)
– Allo Berlin, ici Paris (J. DUVIVIER, 1931)
– L’Aurore (F.W. MURNAU, 1927)
– Asphalte (J. MAY, 1929)
– Les bas-fonds (J. RENOIR, 1936)
– Retour à l’aube (H. DECOIN, 1938)
La crise économique des années 1930
– Allo Berlin, ici Paris (M. OPHULS, 1937)
– Un grand amour de Beethoven (A. GANCE, 1936)
– La grande illusion (J. RENOIR, 1937)
– La Kermesse héroïque (J. FEYDER, 1935)
– Retour à l’aube
– L’homme du jour
– La grande illusion
– Quai des brumes
– La Marseillaise (J. RENOIR, 1936)
– Le jour se lève
– Napoléon (A. GANCE,1934)
– M., le maudit (F. LANG, 1931)
– Le triomphe de la volonté (L. RIEFENSTAHL, 1935)
– Les dieux du Stade (L. RIEFENSTAHL, 1936)
Conclusion : Les années 1930 ont véhiculé dans les deux pays des représentations du mal auxquelles se sont habitués les spectateurs. De même, les courants ultra pacifistes en France ont concouru à ce que l’invasion allemande soit finalement acceptée au prix de certains accommodements, tout comme la politique de collaboration. Mais si le Juif des affiches vichystes ressemble au vampire de Murnau, c’est que le mal ressemblait au vampire en 1922 et que le mal désigné était le juif dans les années trente en Allemagne et quarante en France. Décrire le juif comme le vampire, en le caricaturant, c’était confirmer les gens dans le caractère néfaste des juifs. L’argumentation est la même quant au cosmopolitisme. Enfin, les images du bien, à savoir la fidélité, la famille, la campagne, la patrie sont redondantes dans le cinéma, sans connotation pétainiste. Or il n’est pas étonnant que ces valeurs aient été dans un premier temps acceptées par les Français en 1940 (tout comme le général providentiel).