L’ombre du commandant, présentation par nos partenaires de « Zéro de Conduite »

 

L’Ombre du commandant de la cinéaste Daniela Völker suit Hans Jürgen Höss, 87 ans et fils de Rudolf Höss, alors qu’il est confronté pour la première fois aux actes de son père, commandant du camp d’Auschwitz et responsable de l’assassinat de plus d’un million de juifs. Les activités proposées dans ce dossier proposent d’inscrire l’étude du film dans le cadre des programmes d’Histoire de Troisième ou de Terminale (Générale comme Technologique), pour l’analyse du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi de la spécialité HGGSP qui s’intéresse directement aux mémoires du génocide des Juifs et des Tsiganes (notamment à travers le cinéma).

Un film documentaire ambitieux

 

L’Ombre du Commandant s’inscrit dans une démarche de mémoire. Daniela Völker cherche à capturer l’empreinte profonde que la guerre et les conflits laissent sur les individus. Sortant de grille de lectures classiques, le film se concentre sur les histoires personnelles et les vies transformées par les conflits. Cette perspective intimiste et centrée sur les témoignages offre un récit ancré dans les expériences humaines qui fonctionne très bien. Le documentaire suit ainsi plusieurs protagonistes – anciens soldats, civils déplacés ou victimes de violences – qui portent encore les cicatrices invisibles de la guerre.

 

 

Thématiques et questions explorées

 

Daniela Völker aborde la question de la mémoire individuelle et collective, en mettant en lumière des récits souvent tus ou relégués à l’oubli. Elle s’intéresse aussi aux traumatismes transgénérationnels, c’est-à-dire aux impacts que les guerres ont non seulement sur les personnes directement impliquées, mais aussi sur leurs descendants. Comment se reconstruit-on après la guerre ? Quelle place pour le pardon et la résilience face aux horreurs vécues ?

L’ombre évoquée dans le titre est aussi celle de la persistance du passé : comment la violence, la peur et la perte se prolongent-elles dans la vie quotidienne de ceux qui ont survécu ?

Dans L’Ombre du commandant, la réalisatrice Daniela Völker suit Hans Jürgen Höss et ce documentaire vient compléter le travail effectué dans La Zone d’intérêt. Le documentaire de Völker élargit le récit pour inclure les destins de ceux qui ont péri ou survécu dans cet enfer.

La force de ce travail est d’explorer l’impact profond de la Shoah sur plusieurs générations, interrogeant des thèmes complexes comme la culpabilité, la rédemption et le besoin de mémoire. Plus qu’une confrontation avec le passé, L’Ombre du commandant porte un message d’espoir : l’acceptation de l’histoire est essentielle pour construire un futur plus juste. Dans un contexte où l’antisémitisme refait surface de manière inquiétante, ce film nous rappelle que la mémoire est le fondement d’un avenir pacifié.

Pour les enseignants, ce documentaire offre de riches perspectives pédagogiques. Il peut être étudié en cours d’Histoire pour les niveaux Troisième ou Terminale, dans le cadre de l’analyse du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi en spécialité HGGSP, où l’étude des mémoires du génocide, notamment à travers le cinéma, est au programme. À partir de 2025, le film trouvera également sa place dans le nouvel enseignement moral et civique de Première, qui aborde la question de l’antisémitisme, permettant d’approfondir la réflexion avec les élèves.

 

Un dossier pédagogique de grande qualité

 

Nos partenaire de « Zéro de conduite » proposent un très bon support pour les enseignants. Vous le retrouverez en cliquant sur l’image ci-dessous.