Une jeune fille qui va bien – Film

Irène, jeune fille juive, vit l’élan de ses 19 ans à Paris, l’été 1942.

Sa famille la regarde découvrir le monde, ses amitiés, son nouvel amour, sa passion du théâtre…
Irène veut devenir actrice et ses journées s’enchaînent dans l’insouciance de sa jeunesse.

 

Qu’est-ce qui a déclenché en vous le désir de passer derrière la caméra ?

Sandrine Kiberlain – L’envie de m’exprimer autrement. J’attendais aussi d’avoir le bon point de vue sur une histoire pour avoir l’impression de raconter un récit «autrement ». Avec ce projet, je pouvais raconter une jeune fille et une période de façon très personnelle. Et le moyen de raconter une telle histoire ne pouvait être que le cinéma, mon art préféré entre tous. Je ne me serais pas lancée si je ne m’étais pas sentie « capable » d’être à cette place-là. Ayant déjà fait un court-métrage, je savais que j’étais très heureuse à cet endroit-là alors que je n’avais jamais prémédité de devenir réalisatrice. Mais quand j’ai une histoire qui me tient à cœur, quand j’ai une « vision » de cette  histoire, alors je m’autorise à la mettre en scène et à utiliser les moyens du cinéma pour la raconter. Dans mon parcours d’actrice, je n’ai jamais été enfermée dans une loge, j’ai toujours été avec l’équipe sur le plateau, le travail collectif du tournage m’a toujours passionnée, avec la solidarité entre les différents postes. à mesure que les années ont passé, j’ai réalisé à quel point un film pouvait être fichu si un des postes n’était pas à la hauteur. De plus en plus, j’ai mesuré l’importance de toute l’équipe jusqu’au perchman ou à l’accessoiriste. Et à force d’entrer dans l’aventure d’un autre ou d’une autre, j’ai eu envie de mon aventure à moi. J’ai beaucoup regardé les réalisateurs avant de me lancer, peut-être leur ai-je volé inconsciemment des choses ? Je me souviens aussi que j’avais fait de la mise en scène au conservatoire, donc j’ai toujours été titillée par l’idée de diriger d’autres acteurs, de les magnifier, de les emmener vers un personnage. Faire ce film a été finalement une prolongation d’un désir datant d’il y a longtemps. Mais il a fallu toutes ces années pour me l’autoriser. Les premiers films que j’ai vus dans ma vie étaient LES ENCHAÎNÉS d’Hitchcock, et la  version director’s cut de NEW YORK NEW YORK de Scorsese : de grands films, portés par de grandes actrices. Je voulais être elles, je voulais devenir actrice ! En revanche, difficile de se dire qu’on va mettre en scène quand on a vu tant de chefs-d’œuvre, réaliser me paraissait inaccessible. Une fois qu’on s’autorise à réaliser, il faut aussi une histoire à la hauteur, une histoire qui conforte le processus de s’autoriser. Je ne me serais pas sentie légitime à réaliser un film, si je n’avais pas écrit une histoire qui pour moi, valait le coup d’être filmée.

Deux semaines de juin

Le dossier pédagogique en lien avec les programmes de Lettres et d’Histoire, à destination des enseignants de lycée, sera téléchargeable gratuitement sur le site https://www.advitamdistribution.com/ à partir de janvier

Ce dossier pédagogique s’articulera autour de deux matières ; l’une le théâtre (spécialité) l’autre l’histoire.

Comme le dit Sandrine Kiberlain, devenue réalisatrice, « l’idée du film est de montrer que cette famille est faite de gens comme tout le monde, que ce qui leur arrive pourrait arriver demain ou dans cinquante ans. Je ne voulais pas trop temporaliser ».

Elle a donc décidé de nous montrer la Seconde Guerre mondiale et la période de l’occupation, détachées des codes cinématographiques traditionnels. Ce film nous entraine dans le monde tel qu’Irène (Rébecca Marder de la Comédie Française) souhaite le voir, entourée de son père (André Marcon) de sa grand-mère et de son frère elle traverse l’adversité avec détermination. Le théâtre et son sentiment de « toute puissance » si prégnant chez les adolescents, nous la rendent invulnérable… 19 ans, c’est l’âge de tous les possibles.

Si vous souhaitez organiser une projection scolaire à partir du 26 janvier 2022, il vous suffit de :

1/ Contactez la salle de cinéma la plus proche de votre établissement – si vous n’avez pas le contact n’hésitez pas à nous le demander à cette adresse : louise@advitamdistribution.com

2/ Demandez au responsable de la salle les modalités pour organiser une séance scolaire : tarifs, disponibilités de la salle…