La filmographie présentée ci-dessous est loin d’être exhaustive sur le sujet. Elle propose simplement quelques références en s’appuyant sur le fond de la médiathèque des trois mondes et sur les programmations du festival Regards sur l’esclavage.

A partir de cette liste, quelques thématiques peuvent être dégagées au regard des programmes de la classe de cinquième et quatrième au collège et de seconde et terminale au lycée.

1- HIER : regards sur l’Histoire de l’esclavage

Addanggaman, Roi nègre de Roger Gnoan M’Bala, fiction, Côte d’Ivoire, 95 min, 2000.

Au 18ième siècle, un village du golfe de Guinée est terrorisé par Addanggaman, roi cruel et tyran esclavagiste qui échange des prisonniers contre des armes et des produits européens. Ossei, ne pouvant épouser la femme qu’il aime, refuse le mariage arrangé par sa famille et s’enfuit. Pendant son absence, le village est ravagé par une attaque d’Addanggaman.

Amistad de Steven Spielberg, fiction, Etats-Unis, 152 min, 1998.

Il retrace l’odyssée d’un navire négrier aux lendemains de l’interdiction de la traite en 1839.

Caprices d’un fleuve (Les) de Bernard Gireaudeau, France, 110 min, 1996

En 1786, à la veille de la Révolution française, le vicomte Jean-François de La plaine est exilé sur les côtes d’Afrique de l’ouest pour avoir tué en duel l’ami du roi. Devenu gouverneur de Port Saint-Louis, un comptoir de sable livré aux caprices du fleuve, il est alors confronté à l’hypocrisie, la corruption et l’esclavage.

Manderlay de Lars VAN TRIER, fiction, Etats-Unis, 140 min, 2005.

Manderlay est le second volet d’une trilogie de Lars Von Tier sur l’Amérique entamée en 2003 avec Dogville. C’est une comédie morale ambiguë sur le passage d’état d’esclave à celui d’affranchi.

1802, l’épopée guadeloupéenne de Christian Lara, fiction historique, 100 min, 2003.

Paris, 1802, Napoléon Bonaparte organise sa conquête du pouvoir. Mais d’abord, il entend rétablir l’autorité de la France et l’esclavage à Saint-Domingue et en Guadeloupe. C’est le début de 1802, l’épopée guadeloupéenne.

Passage du milieu (Le) de Guy Deslauriers, docu-fiction, Martinique, 77 min, 1999.

Cette fiction-documentaire aborde l’esclavage en reconstituant la traversée d’un bateau négrier sénégalais vers les Amériques. C’est la vie à fond de cale que l’africain anonyme raconte.

Tropiques amers de Jean-Claude Flamand Barny, fiction 6 × 52 min, France, 2006.

C’est une grande fresque romanesque et historique sur l’esclavage aux Antilles françaises au 17ième siècle. Elle se déroule à la Martinique, dans une plantation de Cannes à sucre, entre 1875 et 1810.

Courage des autres (Le), de Christian Richard, fiction, 92 min, Burkina Faso, 1982

Au début du siècle dernier, quelque part en Afrique, un marché de brousse est attaqué par des cavaliers esclavagistes. Parmi les trente hommes et femmes capturés, un homme mystérieux, interprété par Sotigui Kouyaté, va aider, grâce à sa force spirituelle, les esclaves à se révolter.

Karukéra Gorée, mémoire de demain de Tony Coco-Viloin, documentaire, Guadeloupe, 2003.

200 ans après la révolte de Kakuréra (nom donné à la Guadeloupe et qui signifie l’île aux émeraudes), une statue de la liberté est offerte

Nat Turner : a Troublesome Property de Charles Burnett, fiction, Etats-Unis, 58 min, 2003.

Ce film présente la vie de Nat Turner pendant les années 1830-1831, lors de sa violente rébellion. C’est la première véritable révolte importante dans l’histoire de l’esclavage américain. Nat Turner est alors devenu un héros de la communauté noire.

Nightjohn de Charles Bunett, fiction, Etats-Unis, 86min, 1996.

Dans une plantation du Sud des Etats-Unis, quelques années après la déclaration d’indépendance (1776), la vie d’une jeune esclave change à jamais lorsqu’un autre esclave, un adulte, Night John, lui apprend secrètement à lire et à écrire.

Racines de John Erman, fiction, Etats-Unis, 573 min, 1977.

En 1750, dans un village de Gambie en Afrique occidentale, Binta, la femme du guerrier Omoro, met au monde leur premier-né, Kunta Kinte. Quinze ans plus tard, Kunta Kinte, adolescent insouciant, attend d’être initié à la vie adulte. Au même moment, à Annapolis, dans le Maryland, le capitaine Thomas Davis reçoit le commandement du « lord Ligonier » : un bateau qui va partir pour l’Afrique chercher une cargaison d’esclaves. La grande Histoire tragique de l’esclavage réunit les deux continents. Kunta Kinte est vendu comme esclave et débarque aux Etats-Unis en 1767. Refusant sa destinée, Kunta résiste…

Rue cases nègres d’Euzhan Palcy, fiction, France, 103 min, 1983.

La rue cases-nègres, c’est deux rangées de cabanes en bois de chaque côté d’une route en terre battue. C’est le quartier résidentiel des damnés de la canne à sucre. Et pour éviter de se fixer dans la Rue, il faut décrocher de la canne, il faut s’instruire…

Traite des noirs et esclavage aux XVIII et XIXième siècles de Jean-marc Masseaut et Michel Moreau, documentaire, France, 52 minutes, 1999.

Ultima cena (La) de Tomas Gutierrez Alea, fiction, 120 min, Cuba, 1976.

Un riche propriétaire terrien invite, un Jeudi Saint, douze esclaves noirs à sa table.
Le lendemain, le maître montre son vrai visage en réprimant sauvagement leur révolte.

Victor Schoelcher de Paul Vecchiali, fiction documentaire, 90 min, 1998.

Ce film retrace le combat d’un homme pour l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.

2- Aujourd’hui : Mémoires d’esclavages

De la quête des racines

An Alè de Irène Lichtenstein, « Documentaire-fiction », Suisse, Sénégal, 70 min, 1990.

Le film évoque la douloureuse et perpétuelle quête de leurs racines par les africains de la diaspora. C’est à travers la chanteuse haïtienne Toto Bissainthe que ce film aborde la recherche de la mémoire sur fond d’évocation de l’esclavage et de la déportation de millions d’Africains.

Karukera de Marie-Chantal Aiello et Paul Saadoun, documentaire, 2×50 min, 13 production, France 3, 1992.

Ce documentaire en deux volets explore les traces de l’Histoire et notamment celles laissées par l’esclavage en Guadeloupe.

Little Senegal de Rachid Bouchared, fiction, Afrique/Etats-Unis, 93min, 2003.

Alloune, guide à la maison des esclaves de Gorée, part à la recherche de descendants de ses ancêtres, déportés comme esclaves. Son périple le mène des plantations du Sud des Etats-Unis au quartier africain de Harlem : Little Senegal (qui porte d’ailleurs le titre du film).
Dans ce film Rachid Bouchared montre que les afro-américains ignorent tout de leurs racines et considèrent les africains nouvellement arrivés comme une menace à leur intégration économique et sociale.

Mémoires d’esclavages de François Rabaté, documentaire, 52 min, France.

Ce documentaire apporte une réflexion sur la négritude et pose le problème de l’intégration des noirs dans la société française d’aujourd’hui.

Nantes, archéologie de la mémoire de Kitia Touré, documentaire, 20 min, France, 1999.

Dans ce documentaire, l’ivoirien Kitia Touré s’intéresse aux traces de l’esclavage dans une ville occidentale : Nantes. Ce film s’appuie sur une exposition autour de la traite organisée dans cette ville.

Noires mémoires de François Rabaté, Documentaire, 90 min, France.

Ce documentaire retrace l’histoire de la traite négrière à travers les représentation de la mémoire ou plutôt des mémoires.

Sur les traces de la mémoire. Les coulisses de la marche du 21 juin 1998 à Paris de Uteka Liroy et Joël Liroy, documentaire suivi de témoignages, 1998.

Ce film commémore le 150ième anniversaire de la deuxième abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.

Testament de John Akomfrah, fiction, Grande-Bretagne, 80 min, 1988.

Ce film retrace le portrait lyrique d’une jeune présentatrice de télévision anglaise d’origine ghanéenne qui retourne dans son pays natal en 1988, après 22 ans d’exil. A l’époque, la journaliste était ministre et a fui le Ghana après le coup d’Etat contre les dirigeant indépendantiste, Khame Nkrumah. Elle revient, caméra à l’épaule, pour filmer ceux qui, comme elle, font un retour aux sources. Retour en arrière, jusqu’à la période de l’esclavage, incursion vers l’avenir. Un film sur la mémoire et la manière dont elle affecte les vies.

…à l’esclavage moderne :

Esclaves d’hier et d’aujourd’hui de Georges Pernoud, Thalassa, documentaire, France 3.

La femme seule de Brahim Fritah, documentaire, production films sauvages, 23 min, 2004.

Ce film est un témoignage raconte la trajectoire d’une jeune femme togolaise et pose le problème de l’esclavage moderne.

La noire de… de Sembène Ousmane

Une jeune bonne sénégalaise suit ses patrons français retournant dans leur pays, à Antibes. Cependant après le plaisir de la découverte, Diouana doit faire face à l’isolement, au mépris de ses patrons, au racisme ambiant, aux tâches ménagères incessantes…

L’esclavage crime contre l’humanité de Tony Covo-Viloin, documentaire historique, 10 min, 1998.

Aujourd’hui l’esclavage est considéré comme un crime contre l’humanité.

Trafic d’enfants de Nils Tavernier, documentaire, Paris, Little Bear, 2001.

Ce documentaire montre des enfants esclaves et dénonce la violence exercée sur ces enfants en Afrique aujourd’hui.

Vies d’esclaves de Dominique Torres, Documentaire société, 55 min, 1996.

Aujourd’hui, l’esclavage n’a pas partout disparu. Au Sierra Leone beaucoup d’enfants sont encore concernés.