hommage à deux figures de la Résistance, Germaine
Tillion et Geneviève de Gaulle Anthonioz
À l’occasion du transfert des cendres au Panthéon fin mai 2015 de quatre héros de la Résistance, dont deux femmes, Geneviève de Gaulle Anthonioz et Germaine Tillion, l’INA et Radio France éditent les entretiens inédits de ces deux illustres Résistantes qui ont magnifiquement incarné les valeurs de la France.
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Des marécages du Mecklembourg jusqu’à la montagne Sainte-Geneviève, de Ravensbrück au Panthéon, les destins de Geneviève de Gaulle Anthonioz et de Germaine Tillion n’ont cessé de se croiser depuis qu’en 1940, elles se sont engagées, le même jour, dans la Résistance.
Ce coffret propose les entretiens issus de l’émission « À voix nue » (2h30) qu’elles ont, chacune à leur tour, accordés à France Culture : Geneviève de Gaulle Anthonioz en 1995, avec Ludovic Sellier, et Germaine Tillion en 1997, avec Jean Lacouture. Ces interviews mettent en lumière leur dignité, leur sens de l’honneur, leur courage, leur sens de la fraternité et de l’engagement.
Deux discours d’André Malraux accompagnent ces entretiens qui mêlent l’intime et l’Histoire : celui prononcé à l’occasion du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon en 1966, resté gravé dans toutes les mémoires, et celui qu’il prononça, en présence de Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle Anthonioz, lors du trentième anniversaire de la libération des camps de concentration.
Toutes les deux membres du réseau du Musée de l’Homme, toutes les deux trahies, toutes les deux arrêtées par la Gestapo, toutes les deux déportées à Ravensbrück, elles n’en furent libérées qu’en avril 1945. L’amitié, jusqu’au Panthéon, aura lié Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle Anthonioz et la France leur rend aujourd’hui hommage. Toute leur vie, ces deux femmes exceptionnelles ont incarné les valeurs humaines supérieures, chacune continuant, l’une en Algérie, l’autre dans les bidonvilles, de se battre contre l’inacceptable. Comme à Ravensbrück.
Patrice Gélinet
«Le pire n’est pas la mort, c’est la haine et la violence». Geneviève de Gaulle Anthonioz
«La sauvagerie, c’est en Europe que je l’ai apprise». Germaine Tillion