Mondialisation : les nouvelles règles du jeu est structuré autour du thème de la numérisation qui est le nouveau moteur de la mondialisation, ce reportage s’arrête sur 7 lieux choisis pour leur participation à la création et à la production de produits de haute technologie afin de définir qui sont les gagnants et les perdants de cette nouvelle organisation planétaire.

 

San Francisco

C’est un haut lieu des nouvelles technologies. Le propos débute sur l’analyse de la répartition de la production chez  Apple : la conception se fait en Californie, les puces sont produites à Taiwan, l’assemblage se fait en Chine, le cobalt vient du Congo, des produits chimiques viennent d’Allemagne et du Texas. La société Intel, en Arizona, est présentée également. Les puces sont le moteur actuel de la mondialisation comme le pétrole le fut hier.

 

Shenzhen

C’est un peu l’équivalent de San Francisco, une mégalopole de 20 millions d’habitants. Les smartphones sont faits chez Huawei. Les appareils connectés sont plus nombreux que l’ordinateur et les smartphones (voitures par exemple). Un monde artificiel décoratif imitant la vieille Europe a été créé aux alentours et abrite les salariés du groupe. Cette imitation sert la Chine pour lui donner l’image d’un pays qui est connecté à ces pays et à leur histoire, elle cherche à rompre l’isolement passé des Chinois. Mais cette copie de technologie aboutissant à une certaine autonomie n’est pas bien vue par l’étranger et les opposants politiques.

Shenzhen a vu un usage massif du béton pour construire des logements de personne n’a besoin, erreur de planification correspondant à un souhait chinois de vivre leur « rêve américain ». La Chine domine la production d’éoliennes et de panneaux solaires alors qu’elle contribue fortement au changement climatique.

 

Taiwan

La Chine menace Taiwan d’annexion. Taiwan est cœur d’une guerre froide, technologique et commerciale. 23 millions d’habitants y habitent. La majeure partie des puces de la planète y est produite chez TSMC, leader devant la Chine d’où l’intérêt pour les USA de la protéger. Les performances ont été promises à un doublement des performances tous les deux ans. Aucun pays n’est capable de concentrer l’ensemble du processus de production.

On y apprend aussi que le pays fait des enquêtes sur les tentatives de fraude, les fake news, via des groupes d’entraide renforçant l’identité nationale. La société taiwanaise est ouverte et s’est démocratisée. La Taiwan Pride en est un exemple.

 

République démocratique du Congo

La moyenne d’âge y est de 19 ans. Les matières rares présentes sur place contribuent à la prospérité mondiale mais les Congolais n’en profitent pas. Les mines de cobalt aliment les batteries des smartphones. Ce travail est dangereux, physique et toxique, interdit aux femmes enceintes et aux mineurs. Les galeries sont creusées jusqu’à 100 mètres de profondeur mais des éboulements sont hélas parfois meurtriers. Mais l’argent appelle l’argent, les travailleurs peuvent nourrir leurs familles. Les intermédiaires gagnent davantage que les mineurs. Mais ce sont les pays exploitants qui prennent la plus grosse part du gâteau.

A Kinshasa, on réfléchit à une meilleure redistribution des gains en souhaitant que l’Etat s’empare sérieusement de la question. A l’université, on étudie sur des batteries plus écologiques et des téléphones produits sur place. Mais le cobalt recyclé va bientôt prendre le relais rendant l’exploitation congolaise plus nécessairement indispensable.

 

Inde

A Chennai, on se trouve chez BYD, un fabricant de batteries de smartphones. Ici, les téléphones de chez Nothing Phone sont assemblés à la main et le processus est très découpé, ainsi une longue formation n’est pas nécessaire. Les femmes, aux mains plus fines, sont majoritaires. Le salaire apparait attractif. L’Inde est meilleur marché que la Chine et pourrait devenir un débouché pour divers groupes d’autres pays.

A Bombay, la dérive autoritaire s’accompagne parallèlement d’une ouverture croissante au monde.  C’est un peu le « New York asiatique ».  Il y a ici un gigantesque marché de jeunes consommateurs, 50 % des habitants ont moins de 25 ans.

A Bangalore, le paiement sur les marchés se fait via smartphones, ce qui permet à l’Etat de taxer n’importe quel achat. Ce développement a été très rapide pour le pays tout entier.

 

Berlin

Le réseau téléphonique est moins bon qu’en Inde. La sécheresse, moins extrême qu’en zone tropicale, est bien réelle et perturbe la culture de la vigne. Les voitures Tesla tournent avec batteries électriques. Aucune marque allemande n’a convaincu le propriétaire d’une Tesla. La vieille Europe pourrait devenir dépendante de la Chine et des USA. Chez Volkswagen, après la Coccinelle et la Golf, l’avenir apparait sombre. Des erreurs de conception et de design ont fait perdre des places à l’entreprise dans la compétition mondiale. Le modèle ID7 apparait désormais fiable.

 

Singapour

C’est la plaque tournante de la planète, la ville s’est fortement modifiée et chaque m² est exploité au mieux. Elle apparait le meneur de jeu des pays asiatiques suivant la Chine. La cité Etat a pour projet de mixer idéalement les populations. Il y a une surveillance mais aussi une confiance dans les autres. Comme une sorte de version propre et policée des grandes villes, le modèle sera-t-il transposable ? Une réflexion aussi sur l’intégration des Millenials est portée également.