Voici une courte filmographie sur le thème du tourisme, que l’on croise avec le développement durable. Cette filmographie est issue d’une discussion menée sur la liste de diffusion H-Français en mars 2009.

Les toilettes du pape (Enrique Fernandes, Cesar Charlone) : de part et d’autre de la frontière, au rythme des allers retours entre Melo l’uruguayenne et Acegu la brésilienne. Des critiques comparent à Ken Loach, on peut aussi penser à Guediguian par certains aspects. C’est très bien joué, par des amateurs paraît-il, et très bien filmé, les réalisateurs ne sont pas des débutants. (…) on tirera profit à consulter la fiche pédagogique de « Zéro de conduite » avec un dossier pour les enseignants d’espagnol bien développé, sans que la question frontalière soit très approfondie cependant :
http://www.zerodeconduite.net/blog/index.php?itemid=18557 et http://www.zerodeconduite.net/lestoilettesdupape/dossier_pedagogique.htm

Synopsis : « Inspiré de faits réels vécus par l’un des deux-coscénaristes (« Seul le hasard a empêché que les faits, par essence réels, se passent comme ils sont relatés ici. » nous avertit joliment le générique), à savoir la venue du pape Jean-Paul II à Melo, petite bourgade déshéritée à la frontière avec le Brésil, Les Toilettes du pape raconte l’espoir fou de toute une population de gagner un peu d’argent grâce à l’afflux de touristes provoqué par la visite papale. »

– Le film de Marco Bechis, La Terre des hommes rouges : « Au Brésil, dans la région du Mato Grosso, un groupe d’Indiens Guarani se rebellent contre les propriétaires terriens qui les exploitent. » comporte quelques séquences intéressantes sur la relation entre la communauté indienne et les touristes http://www.zerodeconduite.net/laterredeshommesrouges/index.htm ou
http://www.ocean-films.com/laterredeshommesrouges/

Babel (Alejandro Gonzalez Inarritu, Etats-Unis, France, Mexique (2005 ; 135’). Avec Brad Pitt, Cate Blanchett, etc. Le résumé : En plein désert
marocain, un coup de feu retentit. Il va déclencher toute une série
d’événements qui impliqueront un couple de touristes américains au bord du
naufrage, deux jeunes Marocains auteurs d’un crime accidentel, une nourrice
qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une adolescente
japonaise rebelle dont le père est recherché par la police à Tokyo.

– Plus ancien mais un « film culte » : La Nuit de l’iguane (The Night of the
Iguana, d’après Tennessee Williams), John Huston, 1964. Synopsis : « Larry
Shannon, un pasteur alcoolique suspendu pour « fornication et blasphème »
est contraint de se reconvertir en guide de voyage organisé sur le thème : «
Le monde de Dieu vu par un homme de Dieu. » Au Mexique, à la tête d’un
groupe de vieilles Américaines, il est l’objet des avances d’une nymphette,
au grand désespoir de son chaperon, une bigotte hystérique et frustrée qui
tentera alors de le faire renvoyer. Voir :

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nuit_de_l’iguane

http://www.critikat.com/La-Nuit-de-l-iguane.html

Et puis les touristes de Robert Thalheim. Voir : http://www.zerodeconduite.net/etpuislestouristes/index.htm. Des cars déversent chaque jour des touristes attendus par des guides à Oswiecim, ville polonaise, qui se trouve être aussi un ancien lieu de mise à mort sous les nazis, sous le nom allemand d’Auschwitz. Le sujet du film c’est aussi les rapports entre les Polonais et les Allemands vus à travers les relations d’un jeune Allemand et d’un vieux ex-détenu polonais qui répare les valises exposées dans les vitrines du musée et qui témoigne devant des gens qui l’écoutent de moins en moins. Le réalisateur pose un regard critique sur la muséification de ce lieu de mémoire. Il nous montre des jeunes qui tombent amoureux, vont dans les dicothèques, ont envie de s’amuser, et travaillent dans des usines (chimiques) allemandes implantées dans l’ancien complexe d’Auschwitz.

Contributions de :
– Sylviane Tabarly, Lyon
– Nicole Mullier, Paris