Un extrait de reportage diffusé en 2003 qui permet d’aborder le thème sur les mémoires en terminale L et ES.

Rappel de la position de la France et de l’attitude de l’armée lors de la fin de la guerre d’Algérie qui ont laissé se perpétrer des massacres de Pieds noirs et de Harkis ; commentaire sur images d’archives alternant avec les interviews de soldats, d’un officier et du fils d’un Harki.

http://www.ina.fr/video/2434021001004

Mots croisés Production France 2 Journaliste: , Jamila Mimouni. Participants: Jean Pierre Gaildraud – Maurice Faivre.

La date du 25 septembre : « Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives », peut-être utilisée pour évoquer les notions de mémoires opposées et les commémorations.

Cette journée a été instituée en reconnaissance des sacrifices consentis du fait de leur engagement au service de la France lors de la guerre d’Algérie.
Instituée par le décret du 31 mars 2003, cette journée donne lieu chaque année, à Paris, à une cérémonie officielle, dans la cour d’honneur des Invalides.

Rappel global des problèmes des « harkis » et de leurs descendants (2010)

http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=292

– Sur le site Pour une histoire de la guerre d’Algérie

http://guy.perville.free.fr/spip/

Des témoignages sur lesquels un questionnement pourrait être établi:
http://webdoc.france24.com/harkis-les-oublies/

Rabah Soltani

“Aujourd’hui, je rêve d’y retourner pour jeter un dernier coup d’œil à la terre de mes ancêtres et me recueillir sur les tombes de mes parents.”
“Je vivais entre deux feux : d’un coté le Front de libération nationale (FLN), de l’autre l’armée française. En 1955, j’ai choisi d’intégrer l’armée française pour laquelle j’ai travaillé comme chauffeur de camion. De 1957 à 1962, j’ai transporté des produits alimentaires pour les militaires depuis Annaba (nord-est de l’Algérie) jusqu’aux villes limitrophes avec la Tunisie. Mais même si j’étais dans l’armée, j’ai toujours refusé de porter une arme. En France, où je suis arrivé en 1962, j’ai continué à faire le même métier. J’ai été affecté dans une caserne proche de Calais (nord de la France) puis j’ai travaillé à Montpellier (sud de la France), dans les années 1970, comme technicien de surface dans un commissariat de police.
J’ai beaucoup voyagé au Maghreb, j’y cherchais l’ambiance orientale de mon enfance. Par contre, j’ai toujours eu peur de retourner en Algérie. Aujourd’hui, je rêve d’y aller pour jeter un dernier coup d’œil à la terre de mes ancêtres et me recueillir sur les tombes de mes parents.
Mais je crains de me faire refouler par la police des frontières en arrivant à l’aéroport de Constantine. En plus, ma famille algérienne m’a rejeté sous prétexte que j’avais choisi, à l’époque, de travailler pour l’armée française. Les gens de mon village aussi me considèrent comme un traître. Pourtant, je n’ai jamais fait de mal à quelqu’un et je n’ai tué personne. En 1977, des inconnus ont égorgé ma sœur dans sa maison, à Annaba. Aujourd’hui, il ne me reste plus qu’un frère au pays ; il a 60 ans et j’ai peur de mourir avant de l’avoir revu.”

Questions:

  • Qui sont les harkis ? Quel était leur rôle pendant la guerre d’Algérie ?
  • Comment leurs actions ont-elles été considérées par les différents acteurs du conflit ?
  • Quelle a été l’attitude des autorités françaises à leur égard ?
  • Quelles sont leurs revendications ?
  • Comment et pourquoi la position des autorités françaises a-t-elle évolué ?