Cette « petite » activité consiste à utiliser 2 Jalons afin de faire comprendre les notions de « nationalisations » et de « privatisation ».

Place dans les programmes

En terminale (générale ou technologique) dans le chapitre consacré à l’évolution économique et sociale de la V° république.

Travail en classe (vidéoprojecteur et Internet).

Durée : une vingtaine de minutes.

Les Jalons

Celui-ci :


|Il date de 1982|

Complété par celui-ci :

|Il date de 1986|

Le travail

Soit à l’oral soit avec une fiche de travail. Les Jalons sont passés successivement.

Le questionnement : les nationalisations de 1981

Question 1 : présentez et contextualisez le document.

Réponses : septembre 1981, F. Mitterrand élu depuis 4 mois met en place son programme politique et économique après l’été. Ici : les nationalisations.

Question 2 : proposez une définition de nationalisation.

Réponse : on dit aussi étatisation, un transfert de la propriété privée à l’État (public).

Question 3 : avant 1936 énoncez 2 moments de l’histoire où les entreprises publiques sont privilégiées.

Réponse : le Colbertisme et la guerre de 14-18.

Question 4 : 2 temps forts des nationalisations, 1926 et l’après-guerre. Énoncez 2 ou 3 secteurs économiques très touchés par les nationalisations.

Réponse : l’énergie ; le transport ; les banques.

Question 5 : complétez ce tableau…

|Période|Emplois|Part dans l’industrie|Dépôts bancaires|
|En 1948||||
|Après 1981||||

Réponse :

|Période|Emplois|Part dans l’industrie|Dépôts bancaires|
|En 1948|3 millions|14%|60%|
|Après 1981|6 millions|40%|90%|

Question 7 : observez le plan qui débute le reportage. Pourquoi avoir mis en arrière-plan le portrait de F. Mitterrand ?

Réponse : pour bien montrer que c’est le président nouvellement élu qui ordonne ces nationalisations.

Le questionnement : les privatisations de 1986

Question 1 : présentez et contextualisez le document.

Réponses : 1988. J Chirac est 1er ministre après la victoire de la droite en 1986. Il cohabite avec le président Mitterrand. Il annonce son programme de privatisation.

Question 2 : proposez une définition de privatisation. Quel terme est également employé par J. Chirac ?

Réponse : vente ou cession par l’État à des investisseurs privés de tout ou partie d’une entreprise publique. JC emploie également le terme de dénationalisation.

Question 3 : listez les 2 secteurs privilégiés pour les privatisations.

Réponse : le secteur bancaire et l’industrie.

Question 4 : examinez le reportage de Nicolas Jacobs (discours – images – etc) : quel registre a choisi le journaliste ? Pourquoi ?

Réponse : le registre didactique : expliquer sans prendre partie. Parce que c’est un sujet à la fois difficile et polémique.

Le questionnement : croisement des 2 documents

Question 1 : selon vous, pourquoi nationalise-t-on en 1981 et pourquoi privatise-t-on en 1986 ?

Réponses : il s’agit de 2 principes qui opposent la gauche et la droite. Pour la gauche l’état, au nom du peuple, doit, au maximum, controler les mécanismes et le fonctionnement de l’économie. Pour la droite au contraire, l’état ne doit pas s’immiscer dans l’économie et laisser faire l’initiative individuelle.

Question 2 : en fonction de votre réponse précédente expliquez pourquoi le secteur bancaire est au cœur des nationalisations/privatisations ??

Réponse : car le secteur bancaire alimente l’économie en capitaux et en assure à la bonne marche : on parle du capitalisme financier.

Question 3 : en examinant le document donné en annexe, dîtes en quoi le « ni-ni » marque un changement de la gauche sur ses principes économiques de base ? Après 1988 quelle tendance l’emporte, nationalisation ou privatisation ? Qu’est-ce que cela signifie ?

Réponse : le « ni » nationalisation « ni » privatisation de F. Mitterrand, dans son 2nd mandat montre que la gauche a abandonné son dogme de l’état-patron. Par la suite les privatisations (surtout) partielles l’emportent. Il ne s’agit pas d’une victoire du libéralisme à proprement parlé mais d’une adaptation des idéologies, droite et gauche, aux réalités économiques.

Annexe

La réélection du président Mitterrand en 1988 donne naissance à la politique du « ni-ni» : ni nationalisation, ni privatisation. La victoire de la droite aux élections législatives de 1993 change la donne et une nouvelle vague de privatisations à partir du 19 juillet 1993 rend au secteur privé plus d’un million d’emplois. À la surprise de beaucoup, ce programme est également suivi par le gouvernement de la « gauche plurielle » dirigé par Lionel Jospin entre 1997 et 2002. On peut y voir, déjà, l’impact des problèmes croissants posés par la dette publique de la France. Au retour de la droite aux affaires en mai 2002, le mouvement de privatisations est ralenti en raison de la crise économique marquant la fin de la « bulle internet » et des résistances fortes de certains employés du secteur public (EDF-GDF, par exemple). Les privatisations reprennent les années suivantes : vente de la majorité du capital de France Télécom, réduction à 15% des parts dans Renault, ouverture du capital de Gaz de France, de la SNECMA, procédures d’ouverture pour Électricité de France, privatisation des sociétés d’autoroute.

Source : d’après Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Nationalisation) et Lexinter.net (http://www.lexinter.net/JF/privatisations.htm).