La vie est belle

L’objectif de cette séquence est faire comprendre aux élèves que l’image a plusieurs natures. Pour cela, j’ai choisi de le montrer à l’occasion de la programmation de La vie est belle dans le cadre de l’opération Collège au cinéma.

I.LE CONTEXTE HISTORIQUE PAR LES IMAGES D’ARCHIVES : DE NUREMBERG A NUREMBERG (FREDERIC ROSSIF ET PHILIPPE MEYER).

Visionnage de la dernière partie du documentaire : Le procès de Nuremberg. 25 minutes.

3 questions sont posées aux élèves (écrites au tableau) :

1. Quels sont les chefs d’accusation contre les criminels nazis ?

2. A quelles peines sont-ils condamnés ?

Peine de mort par pendaison, réclusion criminelle à perpétuité, …

3. Que pensez-vous de ces peines ?

Elles sont justes. Il fallait rester humain dans le jugement et ne pas se comporter de la même manière que les accusés avec leurs victimes, au nom des droits de l’homme.

Correction.

On peut évoquer Oradour-sur-Glane (faire circuler la brochure).

TRACE ECRITE :
De Nuremberg à Nuremberg est un documentaire avec des images d’archives. Ce film montre la réalité et les personnes qu’on y voit ne sont pas des acteurs.

II. UN TEMOIGNAGE EN IMAGES : « MAUS » DE ART SPIEGELMAN.

On commence par présenter les acteurs : le dessinateur (pas encore né dans l’histoire), le père qui raconte et le grand frère.

Les élèves travaillent sur une double page tirée de l’album : le père raconte à son fils enfant qui joue au petit train ce qu’il a vécu pendant la guerre.

Des questions sont posées par écrit aux élèves :

1. Quels sont les animaux mis en scène par le dessinateur ? A qui peut-on les identifier ?

Des chats et des rats. Les chats sont les nazis et les rats sont les juifs.

2 . Un dessin de locomotive et de wagons apparaît deux fois dans ce extrait. Indiquer les deux moments. L’image du train a-t-elle le même rôle dans les deux vignettes ?

Dans la 1ère et dans la 7e et 8e vignette.

Dans la 1ère vignette, le train est celui qui déporte les juifs vers les camps d’extermination. Ensuite, ce n’est qu’un jouet.

3.Comment le dessinateur montre-t-il que Vladek est juif ? (de 2 façons) ?

C’est un rat et il porte une étoile jaune.

4. Qu’arrive-t-il au fils de Vladek, Richieu ?

Il est mort en déportation.

TRACE ECRITE :
Maus est un récit véridique, un témoignage réel d’une histoire vécue. C’est une bande dessinée racontant une histoire vraie. Ce n’est donc pas de la fiction.

III. UN FILM DE FICTION : LA VIE EST BELLE DE ROBERTO BENIGNI.

STATUE DE JOSEPH THORAK

Le racisme dans Mein Kampf

« La conception raciale ne croit nullement à l’égalité des races, mais reconnaît au contraire leur diversité et leur valeur plus ou moins élevée. Il est donc nécessaire de favoriser la victoire du meilleur et du plus fort, d’exiger la subordination des mauvais et des faibles. (…)
Un groupe mène la lutte avec franchise, audace, et conscience de sa supériorité raciale. C’est le groupe des races des Seigneurs et de Guerriers. Elles affrontent la nature pour lui arracher nourriture et trésors du sol. (…) Mais elles savent aussi prendre le glaive en main si l’on menace leur liberté ou si les races inférieures refusent à leur descendance un espace vital (…). De ces races, la plus grande de toutes est la race allemande. (…) Les Aryens ont été les seuls fondateurs d’une humanité supérieure, celle qui a créé la civilisation. (…)
Une fraction restreinte, mais puissante, de la population mondiale a choisi le parasitisme. Feignant intelligemment de s’assimiler, elle cherche à s’établir parmi les peuples sédentaires, à priver ceux-ci du fruit de leur travail, à prendre le pouvoir. L’espèce la plus dangereuse de cette race est la juiverie. »

ADOLF HITLER, Mein Kampf, 1924.

1. En combien des parties Hitler divise-t-il la société ? Nommez ces parties.

2. Comment nomme-t-il la race supérieure ?

3. Quel aspect du corps le sculpteur met-il en valeur ?

Extrait du film « La vie est belle » de Roberto BENIGNI. 28′ à 33′

Résumé : Guido, le serveur du « Grand Hôtel », amoureux de Dora, se fait passer pour l’inspecteur de l’Education Nationale, venu de Rome.

4. Quel doit être le thème de la conférence de l’inspecteur ?

5. Quels détails du film (costume, attitude) montrent que Guido ne peut être « l’inspecteur » ? Donnez au moins deux idées.

6. Comment Guido, pour tourner en ridicule les théories racistes, évoque-t-il la supériorité de sa race ?

7. Comment réagissent les enfants à la conférence de Guido ?

8. Comment réagit la directrice à la conférence de Guido ?

QUESTIONS D’APRES L’ETUDE DE LA PLAQUETTE DU FILM.

9. Quels étaient les êtres humains considérés comme « inférieurs » par les nazis ?

10. Que signifie l’expression « Solution finale » ?

11. Quelle différence faites-vous entre camps de concentration et camps d’extermination ?

12. Que signifie le mot SHOAH ?

13. Qu’est-ce que l’antisémitisme ?

14. Que pensez-vous de la manière avec laquelle Roberto BENIGNI a traité de ce sujet ?

Trace écrite :
Il ne s’agit pas d’images d’archives mais de fiction, d’une comédie plus particulièrement. BENIGNI porte en dérision le régime fasciste.

fiche de travail élève
fiche de travail élève

A propos de l'auteur

Catherine  Didier-Fevre

J'enseigne au Lycée Catherine et Raymont Janot de Sens l'Histoire-Géographie et l'Histoire des Arts en terminale (option lourde).

La vie est belle

Marie-Noëlle Gairaud-Deschamps propose le compte-rendu d’un projet ambitieux : travailler avec des élèves de troisième sur le thème du « rève américain » à travers 4 films. Cet article expose le projet et propose le 1er travail, sur le film de Franck Capra, « La vie est belle« .

Méthodologie de l’argumentation à partir de la lecture d’images en troisième à partir d’un thème, LE REVE AMERICAIN.

PRESENTATION DU PROJET

LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Je dispose d’une heure par semaine qui a été inscrite à mon emploi du temps ainsi qu’ à celui des deux classes de 3e que j’ai en charge en HG et EC (vendredi de 11h à 12h : j’ai bénéficié de la bienveillance de l’adjointe….). Cette heure est exclusivement dédiée à la lecture d’images en liaison avec la méthodologie de l’argumentation et vient donc en plus des 4h hebdomadaires réservées à l’HG/EC (je doute que nous ayons autant de libéralité l’an prochain…).

En début d’année, j’ai présenté le projet aux deux classes car il ne vise que les volontaires ; n’ayant recueilli les suffrages que d’une quinzaine d’élèves sur deux classes l’an passé, je pensais travailler avec un groupe équivalent cette année que j’aurai reçu tous les vendredis. Que nenni ! 35 se sont inscrits que j’ai donc dû diviser en deux groupes reçus alternativement semaine A/Semaine B. Cela étire considérablement le temps de diffusion des oeuvres (que je passe en effet in extenso en VO sous-titrée) mais, en définitive, les élèves ont une bonne mémoire de ce qu’ils ont vu quinze jours avant.

Pour « It’s a wonderful life« , après la 1ère séance de diffusion, j’ai distribué la fiche « technique » que beaucoup, d’ailleurs, ont égarée en cours de route 🙁 . Mais elle a un but essentiellement informatif et ce n’était pas vital pour l’exploitation du thème. A la fin de la diffusion (donc juste avant les congés de Toussaint), j’ai distribué le questionnaire en début d’heure de cours, je leur ai laissé 10-15′ pour essayer d’y répondre seuls (et, dans la majorité des cas, ils avaient rempli la 1ère page) puis nous avons mis en commun. Le questionnaire a pu être fini (avec les deux groupes) dans le cadre de l’heure. Ils n’ont pas paru déconcertés par les questions (mais j’avais, en cours, débuté en géographie avec les Etats-Unis et le thème de la puissance).

Disposant de cette heure exclusivement dédiée à la lecture d’images, je vais continuer le projet qui va, du fait de la présence de deux groupes, me conduire quasiment jusqu’aux congés de printemps (avec un seul groupe, j’aurais eu le temps d’aborder un 2e thème : celui, plus classique de la guerre).

Reste le problème de l’évaluation…. En fait, le ou les devoirs éventuellement donnés ne compteront que s’ils ne pénalisent pas l’élève dans sa moyenne d’HG (Ils sont volontaires sur ce travail, viennent 1h/quinzaine de plus par rapport à un emploi du temps déjà chargé, il s’agissait de ne pas les décourager). Sur le contenu, je ne suis pas encore très sûre. Le but était davantage de les faire travailler sur l’argumentation et la rédaction dans le cadre de la reprise, en fin de diffusion du film et, par conséquent, le travail s’effectue principalement à l’oral. Bref prendre le temps de faire ce que j’ai rarement l’opportunité de faire correctement en classe entière…
En fait, je crois que je vais leur donner un devoir de type brevet sur les deux 1ers films (It’s a wonderful life et Little Big Man) qu’ils feront chez eux pendant les congés de Noël. Pour le réaliser, ils pourront bien sûr s’appuyer sur les fiches distribuées.

BIBLIOGRAPHIE

– PORTES Jacques, Histoire et cinéma aux Etats-Unis, La Documentation photographique, n°8028, Paris, 2002.

– MEYNIAC Jean-Pierre, Le film de fiction en classe, Réflexions, pistes et ressources, Site CineHig , novembre 2002

– MOUGENET Patrick, Cinéma et propagande, Site CineHig novembre 2002.

– SABATIER, Gilles, Utiliser les films de fiction, Site CineHig, juin 2004

GENESE ET OBJECTIFS

Ce projet est né d’un double constat :

– l’usage de plus en plus récurrent voire institutionnalisé des images dans l’enseignement de l’histoire (ex. : étude obligatoire des documents dits « patrimoniaux » à chaque niveau de collège).

– l’omniprésence de l’image (fixe ou animée) dans notre civilisation En classe de troisième(…)L’étude des oeuvres et plus particulièrement des images (photographies, films, affiches…), si envahissantes au XXe siècle, constitue un moyen privilégié de l’apprentissage de l’esprit critique et de la citoyenneté, BO du 15/10/1998..

En outre, il semble bien que lesdites images attisent la motivation réelle des élèves, constituant ainsi un outil privilégié pour l’enseignant. Les images permettent en effet une meilleure appropriation puis assimilation du savoir par l’élève a priori plus rebuté par des documents écrits (auxquels l’image ne prétend pas pour autant se substituer). De plus, la multiplication des images dans la vie quotidienne des élèves conduit l’enseignant à devoir fournir les instruments d’une lecture critique et constructive.

C’est pourquoi il semble important qu’arrivés en 3e, les élèves déjà familiarisés avec l’utilisation et l’étude de l’image (essentiellement fixe) en Histoire Travail ébauché en 5e lors de l’étude des civilisations byzantine (lecture des mosaïques de Ravenne), et chrétienne (lectures d’images chrétiennes : bas-reliefs d’églises romanes, vitraux de cathédrales gothiques etc…) et repris en 4e (Ex. : étude de l’utilisation politique des images dans le cadre de la « lecture » d’œuvres de David ou de Delacroix). ou en Géographie puissent bénéficier d’une heure-semaine spécifiquement dédiée à la lecture d’images.

En outre, dans le cadre du programme de 3e qui doit amener l’élève à « maîtriser les clefs de lecture du monde contemporain », et à « donner du sens dans le monde dans lequel ils vivent » (BO, N°10 DU 15/10/1998), travailler sur le 20e siècle impose de prendre en considération le cinéma.

Il ne s’agit pas de se contenter d’user de l’image cinématographique comme simple illustration du cours mais d’étudier le document filmique, son regard sur la société, ses mythes, ses valeurs et ses problèmes et enfin d’amener l’élève à distinguer le film, image et discours sur la réalité de la réalité elle-même. Par là même, on aborde avec les élèves le travail de l’historien, confrontant les différentes sources qui se présentent à lui pour tenter de lire la réalité au plus près. A terme, « en histoire et en géographie (…) l’apprentissage de la lecture de l’image doit développer l’esprit critique ». (BO du 15/10/1998).

Dans ce cadre, le thème du « rêve américain » apparaît assez fédérateur et pertinent eu égard aux exigences du programme de 3e. En effet, la démarche – volontairement subjective – est de montrer que dans notre monde dont on aura montré qu’il est économiquement et culturellement influencé voire dominé par les Etats-Unis (grande puissance étudiée préalablement dans le cadre du cours de géographie), les « valeurs » fondatrices de ce pays ne sont certainement plus aussi enracinées qu’elles ne le furent.

Aussi, dans un premier temps, avec le film de G. Capra, « It’s a wonderful life« , s’agira-t-il de poser ce qu’ont longtemps été les bases du rêve américain, largement diffusé dans le monde occidental comme modèle de réussite.

Le film d’Arthur Penn, « Little Big Man« , permettra de démontrer que ces bases sont perverties dés les débuts de l’histoire des Etats-Unis et permet, en outre, d’aborder avec les élèves le thème du devenir de la population amérindienne.

En outre, aujourd’hui encore toute une partie de la population américaine vie en marge de ce rêve comme le montre notamment le film de Spike Lee, « Do the right thing » qui offre la possibilité de revoir le thème de la discrimination (déjà traité en tant que tel en Education civique en classe de 5e ).

Enfin, à travers le film de G. Ross « Pleasantville« , on verra que les Etats-Unis contemporains s’interrogent à leur tour sur leurs « valeurs fondatrices » dans un monde présenté comme en perte de repères ou peut-être davantage dans un monde qui, s’il choisit la vie, se doit d’accepter une mutation de ces derniers.

PRESENTATION DU 1er CYCLE : du rêve américain à la désillusion (Total du cycle : 12h)

|Thème|Titre du /des document(s)|Diffusion|Exploitation|
|Le rêve américain|It’s a wonderful life de Capra|125’|60’|
|La remise en cause des bases du rêve américain|Little Big Man d’A. Penn|134’|60’|
|En marge du rêve américain : condition des populations afro-américaines|Do the right thing de S. Lee|114’|60′ ou 120’|
|Sortir du rêve américain ?|Pleasantville de G. Ross|119’|60′ ou 120’|

OBJECTIFS

– Faire découvrir aux élèves des œuvres cinématographiques qui leur sont peu familières
– Développer le sens de l’observation et relever les informations en plein dans le document
– Retrouver les informations « en creux » en s’aidant du cours par exemple
– identifier les tenants et les aboutissants du message transmis par l’image cinématographique
– comprendre que le film est un discours sur la réalité et non la réalité elle-même
– confronter le document cinématographique à d’autres documents (écrits, images fixes etc…)
– en définitive, réaliser la critique argumentée du document (phase écrite)
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LA FICHE ELEVE

LA VIE EST BELLE (IT’S A WONDERFUL LIFE),
FILM AMERICAIN (1946) DE FRANK CAPRA.

Synopsis (= récit très bref qui constitue un schéma de scénario)

Une ville, la veille de noël. Du haut du ciel, parviennent les prières murmurées de chaque foyer. L’une intéresse le sort de George Bailey. George Bailey est banquier alors qu’il a toujours rêvé d’être explorateur. Il sacrifiera son accomplissement personnel à la sauvegarde de la banque dont il hérite de son père et à sa gestion au profit du rêve des autres.

Fiche technique

* Titre : La vie est belle

* Titre original : It’s a wonderful life

* Réalisateur : Frank Capra

* Scénario : Frances Goodrich, Albert Hackett et Joe Swerling

* Musique : Dimitri Tiomkin

* Date de sortie : 1946

* Film américain

* Genre : Comédie dramatique

* Durée : 120 min

Distribution

* James Stewart (George Bailey)

* Donna Reed (Mary Hatch)

* Henry Travers (Clarence Oddbody)

* Lionel Barrymore (Mr Potter)

Franck Capra

Frank Capra, né le 18 mai 1897 à Bisacquino (Sicile, Italie), mort le 3 septembre 1991 à La Quinta (Californie, États-Unis), est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma, américain d’origine sicilienne.
Il est né en 1897 en Sicile, mais arrive très jeune aux Etats-Unis avec sa famille en 1903. Ils s’installent à Los Angeles et après avoir été diplômé, CAPRA court de petits boulot en petits boulots. A l’Université, il découvre l’écriture et commence à rédiger des histoires qu’il envoie à des magazines. Le décès prématuré de son père l’oblige à travailler dur pour aider le reste de sa famille. Après un passage éclair dans l’armée, il entre dans un studio de cinéma et commence à réaliser des films en amateur.
Il est viré et est engagé par un humoriste pour écrire les sketchs de ses films. Il réalise également des films qui commencent à marcher et rentre chez Columbia. C’est là qu’il atteindra son apogée.
Après tant d’années, l’industrie du cinéma continue à lui rendre hommage et ses films passent très souvent à la TV aux USA comme en témoigne la rediffusion tous les ans pour Noël de « La vie est belle ».

Les 8 premiers films de Frank Capra, apparemment non distribués en France, réalisés entre 1926 et 1931, n’ont pas été relevés ici :

* La Blonde platine (Platinum blonde) (1931)

* Amour défendu (Forbidden) (1932) (+ scénariste)

* La Ruée (American Madness) (1932)

* Grande dame d’un jour (Lady for a day) (1933) (+ producteur)

* La Grande Muraille (The Bitter Tea of General Yen) (1933)

* La Course de Broadway Bill (Broadway Bill) (1934)

* New York-Miami (It Happened One Night) (1934) (+ producteur)

* L’Extravagant Mr. Deeds (Mr. Deeds Goes to Town) (1936) (+ producteur)

* Horizons perdus (Lost Horizon) (1937) (+ producteur)

* Vous ne l’emporterez pas avec vous (You can’t Take it With you) (+ producteur) (1938)

* Mr. Smith au Sénat (Mr Smith goes to Washington) (1939) (+ producteur)

* L’Homme de la rue (Meet John Doe) (1941) (+ producteur)

* Pourquoi nous combattons (Why we fight : Prelude to war) (1943) (documentaire partisan)

* Arsenic et vieilles dentelles (Arsenic and Old Lace) (1944)

* La vie est belle (It’s a Wonderful Life) (1946) (+ scénariste, producteur)

* L’Enjeu (State of the Union) (1948) (+ producteur)

* Jour de chance (Riding high) (1950) (+ producteur)

* Si l’on mariait papa (Here comes the groom) (1951) (+ producteur)

* Un trou dans la tête (A Hole in the Head) (1959)

* Milliardaire pour un jour (Pocketful of Miracles) (1961) (nouvelle version de Lady for a Day, 1933)

Arsenic et vieilles dentelles

Deux charmantes vieilles dames aux allures respectables et leurs trois neveux. La vie de la famille Brewster pourrait être sans histoire. Seulement voilà… Il faut savoir que Jonathan Brewster est un dangereux criminel flanqué d’un mystérieux docteur. Il faut aussi savoir que Teddy Brewster se prend pour le Président Roosevelt. Quant à Mortimer Brewster, accompagné de sa charmante fiancée, il est heureusement parfaitement équilibré. Mais il va devoir faire appel à tout son sang-froid quand il découvre que ses « chères tantes » sont en fait deux empoisonneuses qui se sont donné pour mission de soulager les vieux messieurs des affres d’une vieillesse pénible. Immoral et irrespectueux, parfaitement réjouissant, ce film est une réussite totale.

L ‘homme de la rue

Afin de se venger d’avoir été renvoyée, la journaliste Ann Mitchell publie une fausse lettre , signée un certain John Doe, qui affirme qu’il se suicidera la veille de Noël pour protester contre la misère et le corruption qui gangrènent le pays. Le journal doit alors trouver celui qui incarnera John Doe…

Mr Smith au Sénat

Après la mort du sénateur Foley, tous les dignitaires de l’Etat sont sincèrement émus. Surtout ceux qui soutiennent le magnat de la presse, Jim Taylor, qui comptait faire voter une loi promulguant la construction d’un barrage sans grande utilité mais qui devait rapporter beaucoup d’argent. Après bien des discussions de couloir, c’est Jefferson Smith, que les chefs de son parti trouvent suffisamment naïf pour na pas se rendre compte des corruptions, qui succède à Foley. A la Maison-Blanche, c’est la secrétaire Saunders, téléguidée par Jim Taylor, qui prend en fait la direction des opérations.

New York – Miami

Ellie Andrews, jeune fille gâtée, échappe à l’emprise de son père millionnaire qui veut à tout prix l’empêcher d’épouser un playboy sans avenir. Faisant route pour New-York, Ellie fait la rencontre de Peter Warner, journaliste au chômage. Mais le bus tombe en panne et le couple impromptu se lance dans une folle randonnée improvisée… pour finir dans les bras l’un de l’autre. Couronné par 5 Oscars, New York – Miami, dirigé par Frank CAPRA, fut le premier film à être honoré des 4 Oscars les plus importants (meilleur film, réalisateur, actrice et acteur). Une comédie délicieuse.

Les horizons perdus

Un diplomate britannique, un escroc en fuite, un expert en fossiles et une femme atteinte de tuberculose s’écrasent en avion dans les montagnes enneigées du Tibet. Un vieux chinois les conduit jusqu’à une gorge étroite où se trouve Shangri-La, une ville exceptionnelle méconnue de l’homme. Ils apprennent qu’ils ne pourront plus quitter ce lieu. Bien que le village ne soit que paix, beauté, harmonie, certains souhaitent retrouver la civilisation. Qu’adviendra t’il d’eux ?
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QUESTIONNEMENT SUR LA VIE EST BELLE

Problématique : en quoi ce film est-il porteur de valeurs typiquement américaines et peut-il, en définitive nous permettre de construire un « modèle du rêve américain » si ce n’est LE modèle américain lui-même ?

1ère partie : Présentation générale du film. Un conte ? Une fable ?
– A quelle époque de l’année le « présent du film » a-t-il lieu ?
– Que symbolise cette période de l’année ?
– Comment s’achève le film ?
– Conclusion : de quel type de récit s’agit-il ?

2e partie : le personnage principal
– Quel est le personnage principal ?
– A partir de quel procédé filmique les deux premiers tiers du film sont-ils construits ?
– Par quoi la vie de G. Bailey est-elle marquée de façon récurrente ?
– Donnez des exemples précis de sacrifice de G. Bailey et précisez dans un tableau au nom de quelle valeur il effectue son sacrifice.

|Séquence du film|Quelle valeur G. Bailey défend-il ?|
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3e partie : le rêve américain : I- Ses Bases

Document : Extrait de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, 1776.

« Nous tenons pour évidentes ces vérités : que tous les hommes naissent égaux ; que leur Créateur leur a donné certains droits inaliénables parmi lesquels se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »

  1. Présentation du document
  2. Quels sont les droits inaliénables du peuple américain ?
  3. Dans le système économique des Etats-Unis, quel type d’homme est le modèle de la réussite ?
  4. Quelles sont les valeurs que sous-tend ce modèle ? Comment sa réussite se mesure-t-elle ?
  5. De quoi doit bénéficier chaque individu pour avoir une chance de réussir aux Etats-Unis ?
  6. Comment qualifie-t-on le système économique américain ?

3e partie : le rêve américain : II- Le rêve américain vu par Capra

  1. Trouvez les scènes où George manifeste son rêve sous la forme d’un souhait. Que souhaite-t-il à chaque fois ?
  2. Un autre personnage émet un souhait au cours du film, quel est ce personnage et que souhaite-t-il ?
  3. Quelles sont donc les bases du rêve américain au début du film selon Capra ?
  4. Quelles sont les modifications ou ajouts au rêve américain à l’issue de ce film ?

Synthèse

|Bases du rêve américain|Réalisation du rêve américain par G. Bailey|
|1.|1.|
|2.|2.|
|3.|3.|
|4.|4.|
|5.|5.|

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LA VIE EST BELLE DE F. CAPRA : FICHE PROFESSEUR

Problématique : en quoi ce film est-il porteur de valeurs typiquement américaines et peut-il, en définitive nous permettre de constuire un « modèle du rêve américain » si ce n’est LE modèle américain lui-même ?

Questionnaire préalable

– Comment le film se construit-il ? Sur un flash back

– A quelle époque de l’année le « présent du film » a-t-il lieu ? Veillée de Noël

– Que symbolise cette période de l’année ? La réunion de famille, le miracle de Noël

– Comment s’achève le film ? Happy end grâce à un « miracle »

– Conclusion : de quel type de récit s’agit-il ? D’un conte (intervention divine, le présent du film se situe au moment de Noël, traditionnellement reconnu comme le temps des miracles dans les stés judéo-chrétiennes), d’une fable de Noël. (fable car « morale »)

– Quel est le personnage principal ? G. Bailey

– Comment les deux premiers tiers du film sont-ils construits autour de ce personnage ? Flash-Back évoquant sa vie

– Par quoi la vie de G. Bailey est-elle marquée de façon récurrente ? Sacrifice

– Exemples ?

  1. sacrifice de son oreille pour sauver son jeune frère (valeur : la famille)
  2. sacrifice chez le pharmacien qui le frappe alors que G. l’a sauvé d’un crime (valeur : la compassion)
  3. sacrifice de ses études et de ses ambitions (de son rêve) à deux reprises (une 1ère fois pour aider son père, une 2e fois pour sauver l’entreprise familiale suite au décès paternel, une 3e fois pour son frère cadet qui vient de se marier). 1ère transformation du rêve : il ne cherche plus la richesse mais simplement désir de partir, de découvrir des terres nouvelles. (valeur : la famille)
  4. sacrifice en définitive de son « rêve » : partir à la découverte de nouvelles contrées et faire richesse lorsqu’il prête ses économies aux petits épargnants lors de la crise de 1929 et renonce à son voyage de noce. (valeur : la solidarité)
  5. Sacrifice d’une vie économiquement plus à l’aise au profit de l’indépendance de son entreprise lorsqu’il refuse l’offre de Potter. (valeur : l’indépendance, la liberté)

Quelle est la base du rêve américain ?

« Nous tenons pour évidentes ces vérités : que tous les hommes naissent égaux ; que leur Créateur leur a donné certains droits inaliénables parmi lesquels se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »

Extrait de la Déclaration d’indépendance, 4 juillet 1776

  1. Présentation du document
  2. Quels sont les droits inaliénables du peuple américain ?

– Dans l’organisation du système économique actuel des Etats-Unis, quel est le modèle de la réussite ? Self-made man

– Quelles sont les valeurs que sous-tend ce modèle ? Individualisme, travail personnel, vertu

– Comment sa réussite se mesure-t-elle ? Capacité à gagner de l’argent

– De quoi doit bénéficier chaque individu pour avoir une chance de réussir aux Etats-Unis ? Liberté

– Comment qualifie-t-on le systéme économique américain ? Libéral

L’idéologie dominante repose sur l’idée que la société doit favoriser l’individualisme ; la plupart des Américains pensentque tout le monde peut réussir à condition de le mériter par son travail, sa vertu….. La réussite se mesure alors à la capacité de gagner de l’argent. Pour réussir, chaque individu doit être libre d’agir dans le cadre des lois du marché. Ce point de vue appelée libéralisme prétend que l’exercice de la liberté économique nécessite que l’Etat n’intervienne pas dans l’économie.

Le rêve américain vu par Capra

– Trouvez les scènes où George manifeste son rêve sous la forme d’un souhait. Que souhaite-t-il ?
la scène chez le pharmacien, il souhaite gagner un million de dollars : étant enfant puis plus tard lorsqu’il pense partir faire enfin ses études

– Quelles sont donc les bases du rêve américain selon Capra ? la richesse, la découverte (ou la conquête) de nouvelles contrées

– Quelles sont les modifications ou ajouts au rêve américain d’après ce film ? la famille (nombreux enfants, amélioration du logis familial), le succès dans les affaires, l’intégrité (refus de coopérer avec Potter) en définitive, la solidarité (séquence finale).

La réalisation du rêve de G. Bailey, en définitive s’effectue au sein même de sa ville natale : « Home, sweet home » (cf. Le magicien d’Oz), mieux encore au sein de sa famille (rôle pilier de l’épouse) et entouré de ses amis. La recherche du bonheur ne nécessite pas forcément l’aventure. Le rêve est fondé sur l’échange : les multiples sacrifices de George, en définitive, sont contrebalancés par le sacrifice financier final de tous ses amis.

Synthèse : le rève américain :

  1. faire fortune (rêve des immigrants arrivant dans le nouveau monde)
  2. partir à l’aventure (cf. tous les westerns) et tourner le dos au passé (people with no roots)
  3. partir à la conquête de grands espaces et construire (Westerns again), rapport à la nature
  4. rapport à Dieu

Finalement, à son niveau G. Bailey réalise tout cela :

  1. il construit (des maisons par l’intermédiaire de son entreprise de prêts)
  2. il résiste au grand propriétaire (Potter) comme les petits fermiers résistaient aux gds propriétaires.
  3. il est l’homme « le plus riche » dans sa petite ville ( opposition campagne/ville, lieu de perdition cf. le cas de Violet). Il « fait fortune » en créant son réseau d’amis (scène finale). Il est un homme riche car père de famille (rôle du père, fondateur de cet idéal d’indépendance puis de l’épouse)
  4. Le rapport à Dieu est permanent puisque c’est par l’intervention d’un miracle divin que le film s’achève en un happy end.

Les rêves de grandeur de G. Bailey ont laissé la place à une vie peut-être plus « ordinaire » que celle qu’il souhaitait accomplir mais riche des valeurs profondes, chères à F. Capra et à « l’homme de la rue » : sa ville et donc ses origines, ses amis et surtout sa famille.

La présentation
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La fiche-élève
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Le questionnaire
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La fiche-professeur
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