Lors de l’élection présidentielle de 1974, les principaux candidats s’affrontent sur ce qui est considéré comme un véritable changement de société. François Mitterrand est alors le candidat de l’union de la gauche, à laquelle participent les communistes qui représentent alors 20 % de l’électorat. Cet argument de la menace communiste est largement utilisé par les deux candidats conservateurs du premier tour, Jacques Chaban-Delmas représentant le parti gaulliste et Valéry Giscard d’Estaing, candidat de la droite libérale, et allié de circonstance de Jacques Chirac.
Parmi les candidatures plus marginales, l’extrême gauche est représentée par Arlette Laguiller, seule femme candidate, et Alain Krivine. Pour la première fois également, Jean-Marie Le Pen et le candidat du Front National qui vient d’être constitué en tant que parti quelques mois plus tôt.
Le candidat écologiste « fait tâche » avec son pull-over rouge, l’absence d’utilisation d’affiches électorales, qui pouvait être apposées sans limite sur les murs des cités, et un discours jugé par les médias comme alarmiste.
Avec le recul, on peut plutôt parler de lucidité.

Au moment où est présenté par le gouvernement, lors de l’été 2014, le nouveau projet de loi sur l’environnement, il n’est pas inutile de se pencher sur ce spot de campagne de René Dumont, premier candidat écologiste aux élections présidentielles de 1974. Il obtient alors 1,32 % des voix du premier tour. Cela fait 40 ans.

Proposition de séquence – classe de seconde – le développement durable

  • Comment la candidature de René Dumont a-t-elle été reçue par les autres candidats ?
  • Classer les différents arguments du candidat en séparant ce qui relève du positionnement politique et de l’information concernant l’environnement.
  • Pourquoi le candidat parle t’il de « pillage du tiers-monde » ?
  • Peut-on qualifier le message de René Dumont de « visionnaire » ? Justifiez votre réponse.